Le collectif de défense de l’ancien président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a qualifié les déclarations du Premier ministre Mohamed Ould Bilal devant les députés à l’Assemblée National concernant les travaux de la commission d’enquête parlementaire de « transgressions et intrusions graves dans le système judiciaire qui doivent être dénoncées. «
Dans un communiqué, le collectif de défense a également accusé le Premier ministre d’ingérence flagrante dans les pouvoirs de la justice. Ould Bilal a dérobé les pouvoirs du procureur de la république et du chef du parquet chargé du dossier, et leur a dicté une procédure qu’ils n’auraient pas pu suivre en raison d’incompétence.
La collectif de la défense a ajouté, commentant le discours du Premier ministre devant le Parlement à propos de l’entrée du dossier dans une « deuxième étape, qui est une étape d’accusation. Le chef du gouvernement contredit les déclarations et promesses du Président de la République de ne pas s’immiscer dans le dossier. «
La commission de la défense a estimé que « le plus étrange, c’est que lorsque Son Excellence le Premier ministre a annoncé à l’Assemblée nationale que des mesures seraient prises dans un dossier entre les mains de la justice, il n’a pas trouvé un seul représentant qui s’adresserait, dénoncerait et changer ce mal ».
Le collectif de défense dénonce les accusations de la commission d’enquête parlementaire soulignant que la constitution de la Mauritanie ne contient aucun texte unique autorisant le parlement à former une » commission d’enquête parlementaire « qui surveille et tient le gouvernement en place pour responsable. La présidence, pas le président, sauf dans le cas de haute trahison à l’égard d’un président au pouvoir, et selon des procédures spécifiques et détaillées prévues à l’article 93 de celui-ci.
La commission de la défense a renouvelé les doutes sur la légitimité de la commission d’enquête parlementaire, et a estimé que la réponse du Premier ministre à nommer certaines personnes dans le rapport est illégitime. ‘Ce n’est rien de plus qu’une justification pour un coup d’État inconstitutionnel contre le gouvernement de son prédécesseur ». Conclut le collectif.