Quoiqu’en disent les autorités espagnoles pour se dédouaner de leur responsabilité quant à la présence sur leur sol de Brahim Ghali, le dernier témoignage de Khadijatou Mahmoud, violée par ce sinistre individu, fera date.
Le quotidien espagnol à grand tirage « La Razón » a recueilli, ce samedi 1er mai 2021, le témoignage poignant de Khadijatou Mahmoud.
Dans cet article intitulé « Drame au Sahara : j’avais seulement 18 ans, j’étais vierge. Brahim Ghali m’a violée », signé par la journaliste Esther Sieteiglesias, la jeune Sahraouie revient sur le cauchemar que lui a fait vivre le chef du polisario.
Pendant près de 11 ans, Khadijatou Mahmoud n’a cessé, dans nombre de fora internationaux et sahraouis, d’accuser Brahim Ghali d’avoir abusé sexuellement d’elle au sein de la soi-disant ambassade de la pseudo-RASD à Alger où Ghali officiait, à l’époque, en qualité de chef de mission.
En effet, dès son retour en Espagne, chez ses parents adoptifs espagnols, elle a déposé une plainte en bonne et due forme, en 2013, auprès de la plus haute instance judiciaire espagnole, l’Audience Nationale.
Mais cette institution avait rejeté sa plainte en 2017 pour la simple raison que Khadijatou ne bénéficiait que du statut d’apatride au moment des faits intervenus en Algérie et que son agresseur était Sahraoui.
La journaliste indique que le contexte actuel marqué par la réulsion sociale au crime de viol et l’émergence du mouvement « #MeToo » sur les affaires de viol en Espagne pourrait mener l’affaire à bon port et rendre justice à Khadijatou.
De même, la présence en Espagne de Brahim «Benbatouche» Ghali, bien que Khadijatou n’arrive pas à comprendre comment il a été permis à un individu recherché pour viol en Espagne d’accéder au territoire ibérique, est une véritable chance pour que justice soit faite, quelque 11 ans après la perpétration de cet horrible méfait.
Enfin, évoquant l’hospitalisation de Brahim « Mohamed Benbatouch » Ghali à l’hôpital San Pedro de Logroño (près de Saragosse), Khadijatou Mahmoud a exprimé son incompréhension de voir l’Espagne accueillir un criminel et dit espérer que les autorités espagnoles l’arrêteront ou, du moins, ne l’autoriseront pas à quitter le pays dans l’attente de sa présentation à la justice, d’autant plus que ce criminel recherché en Espagne fait l’objet de plusieurs autres plaintes.
Si les autorités espagnoles se félicitent du partenariat multidimensionnel qui l’a lie au Royaume du Maroc, ce partenariat doit également englober tous les autres aspects, notamment judiciaire.
Le partenariat, du côté du Maroc, est franc est sincère. On se rappellera que le Royaume Chérifien n’a jamais succombé aux sirènes du séparatisme catalan, mettant au-dessus de toute autre considération le souhait de préserver une relation privilégiée avec son voisin d’outre-Méditerranée.