Les habitants de Dougar, dans la commune de Diamniadio, sont déterminés à protégé leurs terres.
Certaines maisons construites aux alentours de Dougar ont été détruites par les forces de l’ordre. Selon les habitants, le gouvernement a pris des hectares de leurs champs pour les donner à un étranger, promoteur immobilier.
Malgré leur désaccord, le promoteur a commencé à construire des maisons depuis un certains temps. Tout serait parti du prolongement de la surface et les jeunes ont fait face aux forces de l’ordre venus pour sécuriser la cité.
Certains jeunes, pris en embuscade, ont pu s’échapper dans le quartier et les forces de l’ordre ont démoli les portes pour retrouver certains parmi eux. Les éléments de la gendarmerie se seraient également pris aux femmes, jusque dans leurs domiciles.
5 personnes avaient été arrêtées. Les 4 ont finalement été libérées, mais l’une d’elles est toujours en détention», a rappelé la mandataire de la population Diop Ndour Ndiaye.
Les Dougarois avaient barré les principales voies d’accès au village par des troncs d’arbre, pneus et autres. La détermination des hommes de tenue pour accéder au village s’est avérée cependant plus importante. La marche pacifique initiée en début de matinée par des élèves habitant le village n’a pas prospéré. Ils n’ont pas fait 300 m avant de se voir disperser à coup de grandes lacrymogènes.
La riposte à coup de pierres des élèves, renforcés par d’autres jeunes, a envenimé la situation. «Là où nous sommes, nous n’allons pas demander à la population de faire marche arrière. Nous sommes en position de guerre. Et dans ce cas, nous ferons la guerre avec la population parce qu’ils sont dans leur droit», a asséné Diop Ndour Ndiaye. «Nous réclamons à Peacock 72 ha sur lesquels il a construit et où il reste à peu près 20 à 25 ha qu’il est en train de vouloir terrasser, alors que ce sont des habitants qui sont là pendant plus de 100 ans. Il y a des cimetières de plus de 40 ans sur le site ; donc ils ne peuvent pas démolir tout cela et nous ne l’acceptons pas», a-t-elle dit revenant sur le contentieux opposant les populations à la société immobilière marocaine.
Déterminées à aller jusqu’au bout, les populations ont fait appel à la société civile, au mouvement Y’en a marre, à Frapp et à toute autre organisation susceptible de les aider dans leur lutte qui prend une nouvelle tournure.
avec le quotidien