Le Premier Ministre de la Libye, Abdelhamid Dabaiba, a entamé, le 27 juin 2021, sa première visite officielle au Royaume du Maroc pour des entretiens avec la partie marocaine sur la transition politique en Libye et les opportunités de coopération économique. Au cours de ce visite il est accompagné d’une délégation ministérielle, arrivée quant à elle le 26 juin 2021.
Cette visite intervient trois jours après la Conférence de Berlin 2 sur la Libye à laquelle le Maroc, pays clef pour les protagonistes libyens en vue de résoudre le conflit qui les oppose, avait été convié par l’ONU et les Allemands, mais a préféré ignorer royalement cette invite en raison de la crise entre Rabat et Berlin et de la fausseté de cette rencontre relevant uniquement d’un tapage médiatique berlinois totalement stérile.
Dès son arrivée à Rabat, le Chef du Gouvernement de transition libyen a salué les efforts déployés par le Maroc en vue de réaliser la stabilité de son pays tout en affirmant que cette visite intervient également dans le cadre du renforcement de la communication et de la consolidation des relations bilatérales dans tous les domaines au service des intérêts des deux peuples.
D’autre part, Monsieur Dabaiba a insisté sur la nécessité de réactiver l’Union du Maghreb Arabe, qui permettrait de surmonter toutes les difficultés et de relever tous les défis dans la région.
Une visite qui « veut l’expression de la profonde gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour les efforts déployés dans le but d’unifier les institutions libyennes et d’assurer la stabilité de la Libye sur les plans politique et sécuritaire », a indiqué Monsieur Dabaiba lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec le Ministre marocain des Affaires Etrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger
A noter que cette visite du haut responsable libyen intervient dans la foulée de celle du Président de la Chambre des Représentants, Monsieur Salah Aguila, et illustre les rapports forts qui existent entre le Royaume du Maroc et la Libye. Ce qui atteste de la place que les libyens confèrent à Rabat pour trouver une solution au conflit qui les oppose.
Au cours de cette visite, le Ministre marocain des Affaires Etrangères a clashé, le 24 juin 2021, durement ladite Conférence en affirmant « qu’il n’existe pas de solution berlinoise à un problème d’Afrique du Nord et que l’Afrique du Nord a son propre contexte et sa propre dynamique ».
Cette déclaration du Ministre marocain a certainement amené la Chancelière sortante, Angela Merkel, à faire le deuil d’une solution berlinoise au conflit Nord-africain, dans la mesure où elle a dégradé le Sommet du 23 juin 2021 d’une représentation de Chefs d’Etat, ce qui était le cas de Berlin 1, à une simple représentation ministérielle.
A relever que la Ministre des Affaires Etrangères de Libye, Najla Mangoush a effectué, le 11 juin 2021, une visite de travail à Rabat au cours de laquelle elle a souhaité la réouverture de l’Ambassade du Maroc à Tripoli, ainsi que la tenue d’un Sommet maghrébin.
A signaler également que pour unifier ses institutions militaires et les renforcer afin de faire face à tous les dangers qui guettent le pays, la Libye a fait appel à l’expertise et l’expérience des FAR ; un sujet abordé par le Chef d’Etat-Major de l’armée libyenne, le Général Mohamad Al-Haddad, avec des responsables militaires marocains.
Ce ballet diplomatique de hauts responsables libyens au Maroc montre que ce n’est pas le Maroc qui va chercher les Libyens, mais ce sont eux qui viennent au Maroc. Le rôle clef que les Libyens accordent au Royaume du Maroc ne date pas d’hier. Dès 2012, le Maroc a présenté ses bons offices pour aider les Libyens à trouver une voie de sortie à la crise qui les oppose.
Fort d’une vision claire sur les fins assignées à sa médiation et que toute solution se trouve d’abord et avant tout entre les mains des Libyens, le Maroc a gagné en crédibilité auprès des parties qui s’opposent en Libye au point qu’elles ont insisté pour que le Maroc participe au Sommet Berlin 2.
Entre Skhirat, Bouznika et Tanger, on ne compte plus le nombre de rencontres entre les principaux protagonistes du conflit libyen qui ont défilé au Maroc. Contrairement à d’autres puissances régionales et mondiales, le Maroc n’agit pas par intérêt en Libye et n’a pas d’agenda non plus, ce qui explique le succès de sa médiation, devenue incontournable pour les Libyens.
Le Maroc est parvenu, une nouvelle fois, à faire avancer par le dialogue le processus de réconciliation des belligérants libyens et ces derniers en sont reconnaissants au Royaume du Maroc, à son peuple et à son Roi.
Le Royaume du Maroc a « toujours agi en premier lieu avec les institutions libyennes car la Libye n’est pas un gâteau diplomatique qui s’ajouterait à une carte de visite. Ce sont les difficultés et les souffrances qu’endure la Libye depuis longtemps qui préoccupent le Maroc qui agit pour que le peuple libyen s’en sorte à travers des élections. Le Maroc écoute les Libyens et agit en fonction de ce qu’ils souhaitent. C’est exactement là son rôle ».
Si la mariée est belle, et les prétendants nombreux, la vraie question reste de savoir si les compteurs vont justement bien être remis à zéro dans la future Libye ? En tout cas, le tempo s’accélère de plus en plus pour les danseurs du ballet diplomatique le plus couru de la région.
Mais, les puissances lorgnant sur la très prometteuse nouvelle Libye et sa belle dot acquise par la rente des hydrocarbures ne partent pas toutes sur un même pied d’égalité. La prochaine guerre sera une bataille économique
Au fait, les responsables algériens doivent savoir qu’ils sont les derniers colonisateurs en Afrique puisqu’ils colonisent toujours le Sahara tunisien, même Kaddafi, avant sa mort, menaçait de guerre l’Algérie qui se doit toujours de restituer des territoires libyens sur la frontière, des territoires maliens sont aussi occupés par l’Algérie ainsi que des territoires marocains et mauritaniens là où il y a des mines d’or et autres riches et rares minerais mais aussi une très importante richesse halieutique au point que le monde voudrait bien y aller pour y pêcher. Voilà ce qui fait trembler de peur et devrait faire rougir de honte le régime algérien.