Un juge fédéral a rendu, hier mardi, un arrêt invalidant la décision prise par l’administration du président américain Joe Biden, il y a plus de deux mois, concernant le rejet des demandes d’asile des immigrés qui franchissent les frontières terrestres des États-Unis de manière irrégulière.
Le juge Jon Tigar a détaillé une série de défauts juridiques et s’est dit particulièrement préoccupé par les efforts de l’administration pour exiger que la plupart des demandeurs d’asile se présentent aux points d’entrée établis, plutôt que de demander l’asile après avoir traversé les postes frontières.
« La Cour conclut que la règle est contraire à la loi car elle présume que les non-ressortissants qui entrent par les points d’entrée, en utilisant un mode d’entrée que le Congrès a expressément prévu, ne devraient pas affecter l’accès à l’asile », a écrit Tigar.
L’administration Biden a adopté, en mai et qui expire dans deux ans, une politique consistant à interdir à certains migrants de demander l’asile s’ils traversent illégalement la frontière ou s’ils ne demandent pas d’abord un refuge en traversant un autre pays en route vers les États-Unis. La règle ne s’applique pas à certains migrants, y compris les enfants non accompagnés, les demandeurs d’asile qui entrent par un point d’entrée légal ou ceux qui fuient un préjudice «imminent».
Le juge Tigar a annoncé la suspension de la décision qu’il a rendue pour une période de 14 jours, donnant à la Maison Blanche la possibilité de faire appel. Le ministère de la Justice a confirmé dans un communiqué qu’il n’est pas d’accord avec la décision rendue par le tribunal et a l’intention de faire appel de la décision et de demander une suspension en attendant l’appel.