Aux Etats-Unis Donald Trump est de plus en plus seul, à mesure que la fin de son mandat approche. Jeudi, au lendemain des graves événements survenus au Capitole des États-Unis, la ministre américaine de l’Éducation Betsy DeVos est devenue la deuxième membre du cabinet du président à annoncer sa démission.
Quelques heures plus tôt, la ministre des Transports Elaine Chao avait elle aussi annoncé sa démission, mentionnant son « trouble » face à l’invasion du Congrès américain mercredi.
Par ailleurs, l’ancien chef de cabinet de Donald Trump Mick Mulvaney a annoncé jeudi qu’il quittait son poste actuel de diplomate.« Je ne peux pas rester, pas après hier. On ne peut pas voir ce qui s’est passé hier et vouloir en faire partie d’une quelconque façon », a-t-il déclaré sur la chaîne CNBC.
« Ceux qui choisissent de rester, et j’ai parlé à certains d’entre eux, le font parce qu’ils craignent que le président nomme quelqu’un de pire » à leur place, a-t-il encore précisé.
Un pays en état de choc après son humiliation à la face du monde, une administration Trump surnageant à grand-peine, et un Parti républicain coupé en deux : le séisme provoqué par l’assaut donné au Congrès par une foule incontrôlée de militants chauffés à blanc par Donald Trump et ses allégations de fraude électorale a continué de produire ses effets délétères jeudi 7 janvier.
Dans la nuit précédente, après l’annonce par le vice-président, Mike Pence, des chiffres officiels entérinant la victoire du démocrate Joe Biden, le président des Etats-Unis avait été contraint à une première retraite. « Même si je ne suis pas d’accord avec le résultat de l’élection, et les faits me le confirment, il y aura néanmoins une transition ordonnée le 20 janvier », avait-il assuré sur le compte Twitter d’un fidèle – le directeur de sa communication numérique, Dan Scavino –, le sien étant provisoirement bloqué par le réseau social.
Un policier a succombé, jeudi 7 janvier, à des blessures reçues lors d’affrontements avec des partisans du président américain sortant Donald Trump, qui se sont introduits au Capitole à Washington (Etats-Unis). Censée être une simple formalité, la certification de la victoire de Joe Biden par les deux chambres du Congrès réunies en session extraordinaire a tourné à « l’insurrection », mercredi.
Quatre protestataires sont morts durant ces incidents, dont une femme touchée par une balle tirée par la police. Pour les trois autres décès, les circonstances n’ont pas encore été éclaircies. Après les affrontements, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a par ailleurs présenté sa démission, dans une lettre datée du 7 janvier, adressée à ses supérieurs hiérarchiques et rendue publique ce vendredi par une journaliste de Politico.