Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a remporté l’élection présidentielle en Égypte avec 89,6% des voix, s’assurant sans surprise un nouveau mandat de six ans, a annoncé lundi l’autorité électorale égyptienne.
Le président était opposé à trois candidats : Hazem Omar, chef du Parti populaire républicain et deuxième du scrutin avec 4,5% des voix, Farid Zahran, chef d’un petit parti de gauche et Abdel-Sanad Yamama, du Wafd, parti centenaire mais désormais marginal.
La victoire de Abdel Fattah al-Sissi lui assure un troisième mandat débutant en avril et censé être le dernier, conformément à la Constitution égyptienne. Son élection n’est pas une surprise dans le pays de 106 millions en proie à de multiples crises, allant du pouvoir d’achat à la guerre dans la bande de Gaza voisine. En pleine crise économique, l’inflation est actuellement de 36,4% tandis que la monnaie a perdu la moitié de sa valeur et que les prix de certains aliments de base augmentent chaque semaine.
Deux tiers de la population vivent en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté. Aux présidentielles de 2014 et 2018, Abdel Fattah al-Sissi l’avait emporté avec plus de 96% des suffrages. Il a depuis allongé la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans et fait modifier la Constitution pour repousser la limite de deux à trois mandats présidentiels consécutifs.
le figaro