L’ex-président Laurent Gbagbo est arrivé en Côte d’Ivoire, ce jeudi 17 juin, avec des milliers de personnes dans les rues pour l’accueillir aux cris de «Gbagbo ou rien».
Avec le retour de l’ancien président, le mot réconciliation est dans tous les discours. Et il traduit sans doute la commune volonté de tourner une page sombre de l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Mais le mot impunité est également présent dans les propos d’une partie de l’opinion publique et surtout des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011. En favorisant le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara déclare laisser une chance à la réconciliation nationale.
« Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont désormais libres de rentrer en Côte d’Ivoire quand ils le souhaitent », avait promis en avril le président ivoirien. Mais depuis l’acquittement de l’ancien chef d’Etat à la Cour pénale internationale et la volonté des autorités ivoiriennes de ne plus extrader de suspects à la Hayes, un sentiment d’injustice est partagé par beaucoup d’Ivoiriens.
Ces derniers pensent que la réconciliation dont font état les politiques dans leurs discours ne concerne pas le peuple.