En tant que chancelière, Angela Merkel est au pouvoir pendant seize ans. Cela paraît étonnant, mais ce n’est pas une première dans l’histoire récente de l’Allemagne. Les Allemands aiment effectivement la stabilité. Cette fois-ci, ce qui est particulièrement surprenant, c’est que tous les prétendants au poste d’Angela Merkel se revendiquent d’une certaine manière de son héritage. C’est vrai de la part du candidat de CDU, la maison politique de la chancelière. Mais ça l’est aussi pour la maison rivale et le candidat du SPD.
Selon les résultats provisoires annoncés lundi, le centre gauche du SPD avec son chef de file Olaf Scholz a remporté d’une courte tête ce scrutin qui referme l’ère Angela Merkel, avec 25,7 % des suffrages.
Il devance les conservateurs de la CDU, parti de la chancelière, emmenés par Armin Laschet. Ces derniers accusent un score historiquement bas de 24,1 %.
Jamais les conservateurs n’étaient tombés sous le seuil de 30 %. Il s’agit d’un cuisant revers pour le camp d’Angela Merkel au moment où la chancelière doit prendre sa retraite politique.
Angela Merkel devra rester en poste encore quelques semaines. Le temps qu’un nouveau gouvernement soit constitué. Et pour la suite, elle ne devrait pas monnayer à sa présence à un prix d’or dans les forums à travers le monde. Ce n’est pas du tout ce qu’elle veut. Elle rêve plutôt de deux choses : lire des livres et faire la grasse matinée.