Initialement attendue, ce lundi 3 octobre 2022, à Ouagadougou, la délégation de la CEDEAO effectuera le déplacement, demain mardi. L’objectif : évaluer la situation après la démission du chef de la junte, éjecté par un coup de force.
Conduite par la ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères, Suzi Carla Barbosa (Photo), la délégation comprendra en outre l’ancien chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou. Ce dernier est désigné médiateur pour le Burkina Faso.
La visite, prévue ce jour, a été reportée pour des «raisons logistiques». Notons que la Guinée-Bissau assure la présidence de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
La situation est revenue au calme au pays des hommes intègres, 72 heures après le coup de force. Poussé vers la sortie par le jeune capitaine Ibrahim Traoré (34 ans), le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a trouvé refuge à Lomé. Information confirmée, ce lundi, par le gouvernement togolais. Dans une vidéo diffusée ce jour, Damiba a souhaité plein succès aux soldats qui l’ont renversé, non sans appeler à privilégier l’union.
Toutefois, le dirigeant déchu a demandé, en échange de sa démission, des garanties pour les soldats en charge de sa propre sécurité, ainsi que ses collaborateurs et les militaires qui le soutenaient.
Lors d’un entretien à RFI, ce lundi matin, Ibrahim Traoré a, pour sa part, donné des assurances quant à sa ferme volonté de ne pas tenter de s’éterniser au pouvoir.
Il a assuré qu’il ne ferait qu’expédier les affaires courantes et compte mener les travaux, à travers des concertations, jusqu’à la désignation d’un nouveau président de Transition, qu’il soit civil ou militaire. Cela passera, dit-il, par des Assises nationales, rassemblant les forces politiques, sociales et de la société civile. Une étape qu’il compte franchir avant la fin de l’année.
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