Affirmant que la France soutenait une « transition pacifique, démocratique et inclusive » au Tchad, Emmanuel Macron a indiqué, ce mardi, qu’il n’était « pas pour un plan de succession » après la mort du président Déby, alors que son fils Mahamat Idriss Déby dirige le Conseil Militaire de Transition (CMT).
Après la mort d’au moins deux personnes, mardi, dans des manifestations contre la junte militaire tchadienne qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby, le président français et son homologue congolais Félix Tshisekedi, président temporaire de l’Union africaine (UA), ont condamné les violences qui ont éclaté au Tchad.
« Il faut très vite revenir à l’ordre démocratique »
Dans un communiqué commun, les deux présidents « demandent la cessation de toutes les formes de violences » et « rappellent leur soutien à un processus de transition inclusif, ouvert à toutes les forces politiques tchadiennes, conduit par un gouvernement civil d’union nationale et devant mener le pays à des élections dans un délai de 18 mois ». La France et la RDC « réitèrent leur attachement à la stabilité et à l’intégrité du Tchad », ajoute le texte, qui apporte aussi son soutien « aux efforts d’accompagnement » de l’UA.
« Il faut très vite revenir à l’ordre démocratique », a insisté le président congolais devant la presse. Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad, appelées par plusieurs partis de l’opposition et d’organisations de la société civile contre la prise de pouvoir par le CMT. Ces rassemblements ont été interdits lundi par le pouvoir, car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».