Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, la Colombie annonce la reprise de ses liens diplomatiques avec la «RASD», après une intense campagne menée par l’Algérie et le Polisario depuis mai.
La Colombie du nouveau président Gustavo Petro a annoncé, mercredi dernier, le rétablissement des relations diplomatiques avec la «RASD». «Le Gouvernement de la République de Colombie, inspiré par les principes et les buts de la Charte des Nations Unies, réaffirme la validité du Communiqué conjoint signé» avec le Polisario le 27 février du 1985, indique le ministère colombien des Affaires étrangères dans un communiqué.
La reprise des liens diplomatiques avec le Polisario intervient suite à une réception accordée, mercredi, par Gustavo Petro, au «ministre des Affaires étrangères» du Front, Mohamed Salem Ould Salek. Une rencontre à laquelle ont assisté la vice-ministre des Affaires multilatérales de la Colombie, Laura Gil, ainsi que le représentant du Polisario en Amérique Latine Mohamed Zrug.
La Colombie et le Polisario avaient établi des relations diplomatiques en 1985, sous le gouvernement de Belisario Betancur. Toutefois, l’arrivée au pouvoir d’Andrés Pastrana en août 1998 a permis au Maroc de décrocher un gel de la reconnaissance de la «RASD» en 2001. Le rétablissement des relations avec le Polisario constitue l’une des premières décisions prises par Gustavo Petro en matière internationale après son investiture, dimanche, en tant que premier président de gauche dans l’histoire du pays. Il est surtout le fruit d’une intense campagne de lobbying menée par l’Algérie.
Yabiladi