Le parti au pouvoir, qui se prévale désormais de l’appellation « INSAV » (Equité), semble déterminé à tourner la page de son triste passé, de coquille vide faisant continuellement du gros bruit sans parvenir jamais à faire évoluer son vacarme en actes concrets.
C’est ce qu’on peut déduire de sa décision historique d’hier de changer de nom et de slogan et de passer sans attendre le lendemain à éliminer tout ce qui peut rappeler à l’ordre du jour son image de parti de caciques, de barons, de leaders tribaux, régionaux, clientélistes et népotistes.
En effet, INSAV a procédé ce lundi 4 juillet au retrait de son ancien nom (Union Pour la République) ainsi que de ses slogans de son siège central, sis dans la moughataa de Tevragh Zeina, relevant de Nouakchott Ouest.
Une très difficile métamorphose qui ne représente pour de nombreux observateurs et analystes qu’un leurre, qu’un stratège politique entrepris par le parti au pouvoir pour berner l’opinion et montrer sans trop convaincre une volonté de rompre avec son triste parcours de parti de dirigeants dictateurs, antidémocratiques et gros détourneurs des deniers publics.
Un changement intervenu dans un contexte caractérisé par le discours « électoraliste » et où il est temps de se préparer, tant du côté de la Majorité que de l’Opposition, pour être au rendez-vous de l’épreuve fatidique des urnes qui vient au galop.
Un agenda qui suscite une grande panique au sein du parti au pouvoir après près de 3 ans sans réaliser de bilan susceptible de lui assurer un second mandat à la prochaine présidentielle en 2024.
En effet, ce n’est pas une rebaptisation formelle qui va changer le mal profond qui gangrène ce parti, qui assume l’entière responsabilité dans l’échec du dialogue inclusif sur lequel, les mauritaniens avaient fondé de nombreux espoirs pour voir enfin le pays rebondir sur des bases saines et consensuelles, tenant en compte la diversité de la Mauritanie, toutes communautés confondues.
Et comme dit le célèbre adage, l’habit ne fait pas le moine !