Le Conseil des ministres d’hier mercredi 18 mai courant est venu, consacré, pour ce qui concerne les mesures individuelles, autrement dit les nominations, la sacro-sainte règle érigée en système depuis des décennies que représente la mauvaise tradition du « népotisme-clientélisme » au sommet de la pyramide Etat.
Le retentissant scandale s’est produit au niveau du ministère de l’action sociale, de l’enfance et de la famille qui vient de nommer, à l’issue de ce conclave gouvernemental, la moitié des conseillers de Madame la ministre suivant des critères qui prêtent à équivoque.
Plus incompréhensible, les conseillers nommés par la ministre du Gouvernement III du Président Ould Ghazouani, en l’occurrence Saviye Mint Ntehah sont venus remplacer d’autres désignés dernièrement, soit en janvier 2021 par son prédécesseur Naha Mint Haroune Ould Cheikh Sidiya.
Autant s’interroger quel service public peut être bien accompli avec cette légèreté de nomination et de limogeage, suivant les caprices politiques et les bonnes ou mauvaises humeurs de tout nouvel entrant dans le gouvernement.
Concernant les faits proprement dits, la conseillère technique chargée de la communication, Aminetou Mint Bilal a été licenciée et remplacée par le journaliste Ahmed Ould Bah, ex conseiller de la communication au ministère de l’élevage.
La conseillère technique chargée de la protection sociale, Dr Haja Mint Mohamed Mahmoud El Boukhary s’est vue à son tour limogée, laissant son poste à Lalla Fatma Mint Sadegh, ex chargée de mission au sein du même ministère.
Yacoub Ould Houeibib, conseiller technique chargé de l’autonomisation des groupes vulnérables a été démis également de son poste, revenu à Zeina Mint Mohamed Lemine, inspectrice au ministère de l’action sociale
Tous ces conseillères et conseillers renvoyés avaient été nommés le 20 janvier 2021, sur proposition de l’ancien ministre de l’action sociale, de l’enfance et de la famille, rappelle-t-on
Ce qui revient qu’au cours du mandat présidentiel de 5 ans du locataire du palais, la fonction de l’Exécutif est restée instable et inefficace en trois ans, se résumant à une propriété privée entre les mains de tout nouveau ministre ou Directeur Général pour en user à volonté au mépris du peuple, de l’équité et de la morale