L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz vient de l’apprendre à ses dépens après avoir été autorisé à plusieurs reprises à disposer au cours d’interrogatoires répétés où il est resté inflexible et attaché à l’article 93 de la constitution garantissant son immunité selon ses dires et ceux de son collectif de défense.
Se murer continuellement dans le silence devant des enquêteurs arborant une montagne de preuves compromettantes n’est pas un bon stratège pour se défendre.
Objet d’une plainte déposée contre lui par des groupes parlementaires et parallèlement de fouilles évoluées parfois en opérations de démolition et de casse de sa ferme et maison à Benichab, menées par les autorités judiciaires à la quête de nouvelles preuves l’incriminant, l’ex Chef de l’Etat, Ould Abdel Aziz, s’est vu signifier ce mardi 11 mai courant une assignation à résidence à domicile.
Ce qui équivaut à une marge de liberté quasi-nulle, alors que l’ancien président en bénéficier relativement pour organiser des conférences de presse, mobiliser ces troupes et préparer son retour politique.
Mais, l’homme sans doute très vite allé en mauvaise besogne en méprisant en premier le pôle anti-corruption par son mutisme, ensuite le parlement en accusant les députés de percevoir des pots-de-vin et troisièmement en surfant sur les violons politiques au moment où le pays toutes forces politiques confondues de la majorité et de l’opposition ont d’autres priorités non électoralistes et non propagandistes.
Le parti national Ribat pour les droits et les générations auquel l’ancien président a adhéré avec armes et bagages et qui promet récemment une campagne politicienne d’envergure se trouvera incontestablement amoindri pour afficher la même hargne et les mêmes ambitions.
C’est d’autant vrai que son bailleur de fonds et les voix qui ont donné vie à son corps vont faiblir dans les prochains jours en raison d’un dossier judiciaire très pourri.
Ribat pourra même se servir de ces rebondissements pour ne pas se retrouver face à face à un pouvoir qui ne reculera pas à le museler s’il continue à aboyer comme un enragé et chercher à troubler l’ordre public.