Le pôle d’enquête chargé des crimes économiques et financiers sera resté sur sa faim, en espérant arracher de nouvelles révélations à l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, sur son dossier de corruption de la décade, après que ce dernier ait promis, vaguement, de parler enfin et de provoquer un séisme politique.
L’ex Chef de l’Etat est resté de marbre, se prévalant encore du fameux article 93 de la Loi fondamentale, lui assurant, selon lui, une immunité contre toute audition ne provenant pas d’une Haute Cour de Justice.
Un mutisme consolidé aussi par les dénonciations faites par son collectif de défense, selon lequel, la convocation du mardi 20 avril courant, était irrégulière.
La comparution d’un prévenu ne doit pas avoir lieu, selon les procédures judiciaires en vigueur dans le pays, avant 48 heures de la date de remise de la convocation au concerné, arguent les avocats de l’ex Chef de l’Etat.
Autre élément de pression indirect, les partisans de l’ancien président qui avaient bravé le soleil brulant et le Ramadan pour dénoncer un procès à caractère politique.
Autant de facteurs conjugués qui ont conduit le pôle d’enquête à ne pas s’empresser en présence de tant d’éléments qui jouent en sa défaveur, dans un pays où la vague politique azizienne hostile aux maitres des lieux tente difficilement de montrer sa capacité de nuisance, mettant à profit le mécontentement grandissant manifesté ces jours mêmes, de l’opposition contre l’actuel gouvernement, accusé de maintenir le statu quo.
Du coup, l’audition a été reportée au lundi 26 avril prochain.
Suffisamment de jours pour Aziz et son parti de procuration Ribat pour créer la confusion et parler sans retenue et à leur avantage et loin de toute contrainte