-Le parti de tendance libérale Rassemblement national des indépendants (RNI) a remporté la majorité des sièges aux élections législatives marocaines, battant les islamistes modérés du Parti de la Justice et du Développement (PJD), selon les résultats préliminaires publiés mardi.
Le RNI a obtenu 97 sièges sur les 395 sièges de la Chambre des représentants, suivi par les libéraux du Parti authenticité et modernité (PAM) qui en ont remporté 82 et le parti conservateur Istiqlal, crédité de 78 sièges.
Le PJD au pouvoir depuis 2011, est arrivé en huitième position, n’obtenant que 12 sièges, un retournement de situation puisque lors du précédent scrutin de 2016, le PJD avait remporté 125 sièges alors que le RNI n’en avait obtenu que 37.
Les quelque 18 millions d’électeurs marocains, généralement peu enclins à se mobiliser pour les législatives, votaient également mercredi pour des élections municipales et régionales.
Le taux de participation s’est élevé à 50,3% des inscrits, en hausse par rapport à 2016 (43%).
Pour la première fois lors de ce scrutin législatif, la répartition des 395 sièges de la Chambre des représentants était régie par un calcul rapporté au nombre total des électeurs inscrits, alors que la formule en vigueur auparavant ne prenait en compte que les votes valides (hors votes blancs et nuls).
Le roi Mohammed VI, qui a transféré une partie de ses prérogatives au Parlement et au gouvernement dans le cadre d’une réforme constitutionnelle en 2011, conserve cependant la haute main sur de nombreux domaines.
Les nominations des principaux ministres relèvent de sa décision et non du Premier ministre qu’il choisit dans les rangs de la formation qui arrive en tête après les législatives. Il dicte aussi la politique menée dans des domaines stratégiques comme l’agriculture, l’énergie ou l’industrie, ainsi qu’en matière de sécurité et pour les affaires religieuses
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