Qui remportera l’Étalons d’or de Yénnenga, récompense suprême du Fespaco, le Festival Panafricain de cinéma de Ouagadougou, cette année ? Verdict après la projection des 17 films sélectionnés pour la compétition officielle.
Le travail des réalisateurs de 15 pays du continent sera apprécié par le jury présidé par le réalisateur et producteur mauritanien Abderrahmane Sissako, César du meilleur film 2015 pour « Timbuktu ».
Le Burkina Faso a fait preuve de résilience, malgré la menace djihadiste et la crise sanitaire, le plus rendez-vous du 7 art du continent a débuté ce dimanche au palais des sports de Ouaga 2000, dans la capitale du Burkina Faso. « Cinémas d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis », c’est le thème choisi pour cette édition dont le clap de lancement a été donné par le président Roch Marc Christian Kaboré.
« Le thème qui a été choisi, qui vise effectivement à savoir quelles sont les difficultés, les contraintes, les perspectives du cinéma africain, c’est un thème qui est important. Et il faudra que l’ensemble des acteurs de ce monde se penchent dessus pour que nous puissions lever tous les verrous qui empêchent le cinéma africain de prospérer. ». a déclaré le président burkinabé.
Jusqu’à l’annonce du palmarès, les projections des films se dérouleront dans les différentes salles de Ouagadougou, mais des projections auront également lieu dans dix espaces en plein air.
Le successeur du réalisateur rwandais Joël Karekezi, sacré en 2019 avec ‘’la miséricorde de la jungle’’ tourné dans la jungle du Kivu en République démocratique du Congo, sera connu le 23 octobre, date du clap de fin du festival.
Marché du cinéma africain
La 20e édition du Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), rendez-vous entre producteurs, distributeurs, diffuseurs et porteurs de projets, s’est ouverte dimanche à Ouagadougou en marge du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Basé au siège du Fespaco, le Mica permet de mettre en relation commerciale des porteurs de projets ou d’œuvres cinématographiques et audiovisuels (distributeurs et producteurs de films) et acheteurs : plateformes de streaming, télévisions, festivals…, a expliqué sa directrice Adjararatou Bancé.
Le ministre burkinabé de l’Industrie abonde dans le même sens :
« C’est très important, au-delà des films qu’on va voir au Fespaco, de savoir qu’il y a un marché qui s’organise, qui se structure pour que les politiques publiques puissent davantage prendre des décisions pour accompagner les différents acteurs« , a souligné Harouna Kaboré.