L’ancien chef de l’État malien, renversé en août 2020 par la junte militaire, est mort le week-end dernier à Bamako, à la suite d’une longue maladie. L’annonce a été faite par le gouvernement de transition malien, dirigé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga.
Ibrahim Boubacar Keïta est décédé à l’âge de 76 ans, notamment une année et demi après avoir été renversé par les militaires qui défient actuellement les décisions prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest et une partie de la communauté internationale. Une décision qui réfute l’idée émise par la junte au pouvoir, notamment de continuer à diriger le pays encore plusieurs années.
« Ce que je retiens d’Ibrahim Boubakar Keïta, c’est qu’il était un homme éclairé, un démocrate sincère. L’histoire reconnaîtra ce qu’il a été parce qu’il est un républicain. Il a été incompris mais il se souciait toujours du devenir de son pays », a reconnu Baber Gano, l’actuel secrétaire général du RPM, le parti de l’ancien président Ibrahim Boubakar Keïta, tout en précisant que sa peine immense est à la hauteur de l’affection, de l’admiration et du respect qu’il portait à l’homme.
« Le Mali et les Maliens viennent de perdre un grand homme, un grand président. Car, pour lui, seul le Mali comptait. Il suivait avec beaucoup d’intérêt et d’inquiétude ce qui se passait dans le pays. Et, il a toujours souhaité que les jeunes militaires qui ont pris le pouvoir fassent mieux que lui et qu’à travers leur gestion du pouvoir, les Maliens se réconcilient. C’est le destin qui a voulu que cela arrive », a-t-il ajouté.
Notons qu’Ibrahim Boubacar Keïta avait été chassé du pouvoir après des mois de mobilisation au sein d’une population exaspérée par les violences en tous genres, notamment celles liées aux actes posés par les djihadistes et les guerres communautaires sans oublier la faillite des services de l’État et la corruption réputée galopante
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