La situation est toujours confuse au Mali au lendemain de la publication de la liste du gouvernement 2 de Moctar Wane. Une brouille est survenue hier entre le chef de l’executif et l’ex CNSP, le conseil militaire qui a été à la base de la chute du régime d’Ibrahim Boubacar KEITA. Le président et son Premier ministre ont été arrêtés hier soir.
Le président Ba Ndaw et le premier ministre sont toujours détenus au camp militaire de Kati.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Union Européenne (UE) ont appelé à la libération des personnalités maliennes arrêtés par l’armée, dont le président de transition Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane.
« Profondément préoccupé par la détention des dirigeants civils de la transition malienne, j’appelle au calme et à leur libération inconditionnelle », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterress sur son compte Twitter, dans la nuit de lundi à mardi.
Dans un communiqué, le Conseil européen a condamné « avec fermeté l’enlèvement du président de transition du Mali et du Premier ministre et appelle à leur libération immédiate ».
Ces réactions s’ajoutent à celles émises dans la soirée par le Comité de suivi de la transition au Mali, qui regroupe des représentants de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de la Minusma avec des membres de la communauté internationale, y compris la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne.
S’exprimant dans un communiqué émis lundi dans la soirée, le Comité a condamné une « tentative de coup de force» contre le pouvoir transitoire au Mali et appelé à la libération immédiate du Président et de son Premier ministre.
Lundi en début de soirée, des militaires avaient arrêté le président de transition Bah N’Daw, le premier ministre Moctar Ouane et des personnalités civiles et militaires, avant de les conduire de force à la caserne militaire de Kati située à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako.
Avec AA