Dans un récent rapport de T-Intelligence, l’on apprend que la république fédérale du Nigéria serait en négociation pour recruter le groupe Wagner dans le cadre de la lutte contre les bandits et les djihadiste dans le nord du pays.
Alors que l’agence Reuters a rapporté que le Mali est en train de mener des négociations avec la société militaire russe Wagner pour l’aider à la sécurité et à la formation des troupes, toutes les attentions sont fixées sur Bamako. Cependant, l’on apprend également que le puissant Nigéria aurait également négocié avec le groupe.
Selon un rapport de T-Intelligence, Prigozhin, un négociant russe en sécurité pour le compte de Wagner, pour la plupart du temps, avait été aperçu à Lagos en train de rencontrer le gouvernement nigérian et des responsables militaires, y compris avec le chef d’état-major de l’armée nigériane Farouk Yaha, en 2021. Le même rapport indique que cette rencontre a coïncidé avec un vol Gulfstream G550 à destination du Nigéria, un avion associé à Wagner.
Selon d’autres rapports, les négociations entre le Nigéria et Wagner sont en cours et devraient impliquer la lutte contre les activités des bandits dans le nord qui enlèvent à répétition des dizaines de civils et d’étudiants en échange de rançon. Il serait sans aucun doute, également question de combattre le groupe terroriste Boko Haram.
Le groupe Wagner est connu pour être actif en Centrafrique dans un accord qui permet aux pays de bénéficier de ses services en matière de sécurité et de formation de troupe. Aussi, Wagner est présent en Libye et au Soudan et pourrait très prochainement se retrouver du côté de Bamako au Mali.
Le Forum social sénégalais (Fss) a procédé jeudi au lancement officiel de l’Université citoyenne populaire-panafricaine baptisée du nom de Samir Amin, une initiative se justifiant par le fait que le Sénégal reste redevable de l’engagement de l’économiste franco-égyptien pour l’analyse des problèmes de développement auxquels le continent africain se trouve confronté, a indiqué Mignane Diouf.
Le coordonnateur du Forum social sénégalais s’exprimait lors de la cérémonie officielle de lancement de l’Université citoyenne populaire-panafricaine Samir Amin, du nom de l’économiste franco-égyptien décédé le 12 août 2018.
«Le Sénégal doit à Samir beaucoup de reconnaissance, et à défaut d’une institution étatique ou d’une rue qui puisse porter son nom, nous, en attendant, au sein du Fss, nous avons proposé que l’Université populaire citoyenne puisse être baptisée à son nom.»
«C’est une façon pour nous de rendre la pièce de la monnaie à Alexandrie», ville égyptienne dont l’Université porte le nom de Léopold Sédar Senghor, premier Président sénégalais, a-t-il indiqué.
Selon lui, l’Université citoyenne populaire-panafricaine Samir Amin devrait contribuer à renforcer la capacité des jeunes et des femmes «pour une participation active dans un aspect citoyen au schéma des dirigeants pour permettre à l’Afrique d’utiliser ses ressources politiques et citoyennes».
Samir Amin a été choisi comme parrain de cette université grâce à son engagement dans l’analyse des problèmes de développement du tiers-monde et de son implication et son militantisme panafricaniste, selon le coordonnateur du Fss.
«On est en train de voir comment relier toutes les formalités administratives avec sa famille et l’Etat du Sénégal pour que cette institution puisse avoir un siège, en vue de travailler sur les questions de citoyenneté», a dit Mignane Diouf.
L’économiste sénégalais Moustapha Kassé, intervenant au cours de cette cérémonie de lancement, a évoqué la dimension multidimensionnelle de Samir Amin dont il dit retenir trois choses, à savoir «la dimension scientifique, le panafricanisme et le militantisme».
Samir Amin «était un scientifique extrêmement émérite avec 54 ouvrages à son actif», consacrés à des domaines variés, de la statistique à l’économie, a noté M. Kassé, ancien doyen de la Faculté des sciences économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar.
Il fut aussi «un panafricaniste convaincu, ayant traversé dans ses études tous les problèmes discutés à ces jours, notamment la monnaie, le panafricanisme et tant d’autres», a-t-il ajouté.
«C’était un intellectuel qui essayait de voir les expériences du développement pour en tirer quelque chose», a-t-il ajouté, soulignant que Samir Amin fut «un militant engagé qui essayait d’aller au-delà de la persuasion pour sortir de certaines situations».
Aps