Le Forum des Organisations Nationales de Droits Humains (FONADH) et certains Organisations mauritaniennes de la Société Civile ont dénoncé avec vigueur la répression policière excessive survenue dernièrement à Kaédi et dans d’autres villes de la Mauritanie.
Le collectif des OSC a dénoncé également les arrestations arbitraires et les menaces exercées à l’encontre des membres de la société civile et des acteurs politiques de l’opposition, qualifiant ces actions de violation flagrante des droits humains, notamment de la liberté d’expression et de manifestation.
Le Fonadh a rendu publique dans ce cadre la déclaration suivante, dans laquelle, il dit « non à la répression violente des manifestants et à la privation des droits humains ».
Déclaration : Non à la répression violente des manifestants et à la privation des droits humains.
Nous, membres du collectif de la société civile, regroupant plusieurs associations et ONG de défense des droits humains, condamnons fermement la répression violente des manifestants et la violation des droits humains en cours en Mauritanie.
Nous exprimons notre profonde inquiétude face aux récentes arrestations de jeunes manifestants dans différents commissariats de Nouakchott et à travers le pays, suite aux événements entourant la proclamation des résultats électoraux.
Ces jeunes, ayant exercé leur droit démocratique en votant pour l’opposition, ont manifesté leur mécontentement face aux irrégularités observées lors de la proclamation des résultats et dans plusieurs bureaux de vote.
Malheureusement, ces manifestations pacifiques ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre, entraînant la mort tragique d’au moins cinq jeunes à Kaédi et l’arrestation de nombreux membres de la société civile et de jeunes à Nouakchott, Rosso, Nouadhibou et dans les autres régions.
Nous dénonçons avec vigueur cette répression policière excessive, les arrestations arbitraires et les menaces exercées à l’encontre des membres de la société civile et des acteurs politiques de l’opposition. Ces actions constituent une violation flagrante des droits humains, notamment de la liberté d’expression et de manifestation.
Nous appelons les autorités compétentes à libérer immédiatement et sans condition tous les jeunes détenus dans le cadre de ces événements, et à respecter les droits fondamentaux de tous les citoyens mauritaniens, y compris leur droit à la liberté d’expression et à la protestation pacifique.
Nous exhortons également les membres de la société civile, ainsi que les organisations et institutions internationales, à exercer une pression continue pour obtenir la libération des détenus et à demander une enquête indépendante sur la mort des cinq jeunes à Kaédi. Il est essentiel que toute violation des droits humains fasse l’objet d’une investigation transparente et rigoureuse.
Collectif des organisations signataires :
Le Forum des Organisations Nationale de Droits Humains (FONADH)
1. Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF)
2. Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH)
3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE
4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM
5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et l’Education Citoyenne
6. Collectif des Rescapés Militaires
7. Collectif des Veuves
8. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains
9. Groupe d’Etudes et de Recherches pour la Démocratie et le Développement Economique et Social
10. Ligue Africaine des Droits de l’Homme- Section Mauritanienne
11. Regroupement des Victimes des Evénements 89-91
12. SOS- Esclaves
13. Ligue Mauritanienne des Droits de l’Homme LMDH
14. Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM
15. Association de la Femme Citoyenne et Engagée
16. Association pour le Développement Intègre de l’Enfant
17. Association d’Appui au Développement à la Base des Communautés
Autres organisations de la société civile signataires :
1. ONG Femmes et Résilience Pour les Droits Humains
2. ONG Santé Globale, pour la promotion de la santé, l’éducation citoyenne et les droits humains.
3. Femmes Leaders pour le Développement (FLD) Mauritanie.
4. Mouvement Femmes Leader pour l’Egalité et la Justice FLEJ
5. Association Mauritanienne pour la protection de la mère et de l’enfant (AMPME).
6. L’arbre Main de Solidarité et la Protection Générale.
7. ONG Valeurs Humaines.
8. Association mauritanienne pour le développement socio-éducatif.
9. Association mauritanienne pour la promotion et la protection des droits humains
10. Présidente de la Plateforme des organisations de Nouakchott Nord
11. Présidente de la plateforme des organisations de la société civile de Nouakchott Ouest
12. Association Rim Arts Déco.
13. Ahmed Salem Beirouk (activiste des droits humains)
14. Moussa Messaoud (activisme des droits humains)
15. Demba Kâ (activiste des droits humains)
16. Mohamed (activiste des droits humains)