Érosion côtière, coup de vent, inondations marines et fluviales, Saint-Louis au Sénégal est considérée comme l’une des villes africaines les plus exposées à la montée des océans. Face aux assauts de l’Atlantique, une immense digue est en cours de construction.
Une lueur d’espoir pour les habitants. « Depuis plusieurs années, nous sommes confrontés à une grande difficulté qui est l’avancée de la mer. Depuis que le chantier a débuté, nous sommes plus optimistes« , réagit un habitant de la langue de Barbarie.
L’érosion s’accroît et les inondations sont plus fréquentes et plus graves dans la ville située à l’embouchure du fleuve Sénégal. Ces dernières années, des centaines d’habitants du quartier des pêcheurs ont déjà vu leur maison ravagé par les eaux.
Certains ont été relogés à une dizaine de kilomètres à l’intérieur des terres, dans des camps évoquant ceux de réfugiés. « La vie ici est un calvaire. Nos nouveaux logements sont extrêmement chauds et nous y vivons avec toute notre famille, car nous n’avons pas le choix. Nous sommes obligés de rester ici car notre maison a été totalement détruite par la mer« , témoigne Thiané Fall.
Derrière la digue qui devrait mesurer 3,6 km, une bande de terre sera dégagée et d’autres maisons rasées. Au total, 10 000 à 15 000 habitants devront être déplacés.
Alioune Badara Diop, maire adjoint de Saint-Louis, est un des « pères » du projet. « L’objectif était de gagner au moins vingt mètres sur le trait de côte de la mer et ensuite libérer 20 mètres à partir du mur de protection pour avoir à la fin 4 mètres qui vont être reboisés et laissés aux population pour les activités récréatives mais qui ne seront pas habités« , explique-t-il.
Les autorités savent que la digue n’est qu’une solution d’urgence et de court terme. Les solutions pérennes sont à l’étude et prendront davantage de temps
Euronews