La politique monétaire adoptée par le régime de l’Algérie s’est révélée des plus désastreuse et a réduit a pratiquement à zéro le pouvoir d’achat du consommateur lambda.
Cette situation calamiteuse fera que des produits de première nécessité, essentiels à la préparation de mets essentiels pour le mois Sacré de Ramadan risquent de manquer sur les tables du Ftour (rupture du jeûne).
En effet, un simple détour entre les étals des marchés algériens ferait écarquiller les yeux du simple consommateur en voyant des prix pharaoniques s’afficher sur les simples produits alimentaires.
Pour exemple, une courgette au prix du caviar Béluga impérial sur les étalages, une patate dont la pancarte affichant le prix peut se confondre avec celle de truffes du Périgord, des sardinettes qui se prennent carrément pour du homard dans les marchés aux poissons ou, plus prosaïquement, de la viande blanche qui se voit pousser des ailes depuis que la viande rouge est interdite d’accès au territoire. Sans parler du prix de la farine, de l’huile, du miel, du sucre, du café, du thé, du lait, de la baguette de pain et des épices.
Et pendant ce temps, les Algériens, eux, broient du noir quand ils font leur marché puisqu’avec 50 à 100% de hausse sur les prix de produits alimentaires de base, le pouvoir d’achat s’est en effet effondré dans le pays et le mois Sacré de Ramadan 1442, qui pointe son « Hilal (La Lune) » risque de tourner au jeûne forcé pour les ménages algériens.
Le peuple algérien se retrouve, aujourd’hui, totalement désargenté face à la pénurie de produits alimentaires usuels et à la hausse stratosphérique du coût de la vie qu’il ne peut que constater. De plus les liasses de Dinars ne pèsent plus vraiment lourd dans le panier de la ménagère algérienne.
Cette situation désastreuse est la conséquence de l’effet de la dépréciation continue du Dinar, couplée à l’épuisement des réserves de changes. Le recul des recettes pétrolières a restreint la marge de manœuvre à l’importation de l’économie algérienne, au point que les denrées alimentaires se retrouvent concernés par des mesures de restriction. Dans un pays qui a besoin d’importer pour se nourrir, l’effet est désastreux.
La situation est telle que même la presse aux ordres du régime ne peut plus dissimuler cette réalité. Il n’y a aujourd’hui plus que les instances algériennes, avec leurs étalons de mesure très approximatives, pour maquiller cette désastreuse situation.
Le piège de cette politique monétaire hasardeuse se referme donc sur un régime dont l’incompétence et l’illégitimité est de plus en plus décriée par le mouvement de contestation du Hirak qui veut en découdre avec cet Etat militaire, qui ne connaît d’autres politiques économiques que celle de la fuite en avant.
Ramadan risque de tourner donc au jeûne forcé pour les Algériens mais aussi un mois où le taux de criminalité va exploser. Une situation que le régime des militaires et du Président Tebboune aura forcément du mal à digérer.
Farid Mnebhi.