Il y a 33 ans, en 1990, le peuple mauritanien a été témoin d’un événement d’une cruauté inimaginable. Ce jour-là, l’innocence a été sacrifiée, des vies ont été arrachées de manière brutale et vicieuse… Des larmes de douleur et de tristesse coulent pour ces âmes perdues.
Le nombre maudit, 28, qui autrefois portait une signification positive, a été souillé, déformé par la haine. Vingt-huit Mauritaniens noirs ont été exécutés, dans un acte de barbarie sans précédent. Leur sang a été versé pour célébrer une fête nationale, une ironie cruelle qui brise nos cœurs.
Ces 28 individus, ces citoyens honorables, ne méritaient pas un tel sort. Leur seul crime était d’être nés avec une couleur de peau différente. Leur vie a été volée, leurs rêves anéantis, leurs familles plongées dans un abîme de chagrin et de douleur. Comment pouvons-nous rester insensibles face à une telle injustice ?
Maouiya Ould Sid Ahmed Taya, l’ancien président coupable de ces actes barbares, ne peut plus être le seul responsable de cette impunité. Il a depuis trouvé refuge parmi les bénéficiaires du pouvoir, insensible aux pleurs et aux cris des victimes et de leurs familles. Les larmes que nous versons aujourd’hui sont un rappel vibrant de la nécessité d’obtenir justice pour ces âmes innocentes.
Nos cœurs saignent, nos pleurs se mêlent à ceux des familles endeuillées. Comment pouvons-nous tolérer un tel acte de violence ? Comment pouvons-nous permettre que ces crimes restent impunis ? Il est temps de réveiller la conscience de tous, de mettre fin à cette complaisance coupable.
La Mauritanie, notre patrie bien-aimée, mérite mieux que cela. Elle mérite d’être un pays où chaque vie est respectée, où la diversité est célébrée et où la justice prévaut. Nous devons nous unir dans notre tristesse dans notre indignation, afin de faire entendre nos voix, réclamer la vérité et la réparation.
Que nos pleurs deviennent un torrent, un cri puissant qui résonne dans les cœurs de tous ceux qui ont le pouvoir de changer les choses. Que personne n’oublie jamais le sacrifice de ces 28 âmes innocentes. Que leur mémoire soit une flamme qui nous guide vers un avenir où de tels actes de cruauté ne trouveront plus jamais de place.
Ensemble, dans notre douleur et notre détermination, nous exigeons justice pour les victimes du 28 novembre. Nous ne cesserons de pleurer, de réclamer la vérité, jusqu’à ce que chaque responsable de ces crimes horribles soit tenu de rendre des comptes. Que nos larmes deviennent un rappel constant de notre engagement envers la justice et la dignité humaine.