Des individus ont tenté de forcer une armurerie militaire dimanche matin dans la capitale sierra-léonaise Freetown et ont été repoussés, a indiqué dans un communiqué le gouvernement qui a annoncé un couvre-feu national immédiat.
Des témoins ont rapporté à un correspondant de l’AFP entendre des coups de feu et des détonations dans le quartier de Wilberforce, où l’armurerie aurait été attaquée. D’autres ont aussi fait état d’échanges de tirs près de la caserne de Morray Town, où se trouve la Marine, et devant une autre implantation militaire dans la capitale.
Des documents sonores diffusés sur les réseaux sociaux font entendre des tirs à l’arme automatique et des explosions. Les rues de la capitale sont vides, ont dit les témoins.
«Nous assurons au grand public que le gouvernement et nos forces de sécurité contrôlent la situation», a dit le Ministère de l’information dans un communiqué. «Un couvre-feu national est instauré avec effet immédiat à travers tout le pays pour permettre aux forces de sécurité de continuer à rechercher les suspects», a-t-il dit.
Une situation confuse
Il n’a fourni aucune précision sur les auteurs présumés de l’attaque ou leurs motivations. La Sierra Leone, pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, a traversé une crise politique à la suite d’élections présidentielles et générales en juin 2023.
Les accès au centre de Freetown ont été bloqués par un déploiement massif de forces de sécurité, a constaté un correspondant de l’AFP. Cependant, les coups de feu semblaient avoir cessé à la mi-journée au moins dans certaines parties de la ville. L’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de reprogrammer leurs vols après la levée du couvre-feu, tout en assurant que l’espace aérien restait ouvert.
Le gouvernement n’a rien dit sur les assaillants. La nature des évènements reste peu claire, même s’ils réveillent le spectre d’une nouvelle tentative de coup d’Etat dans une Afrique de l’Ouest qui en a connu une série depuis 2020….
Le Temps avec l’AFP