Une réunion par visioconférence du Fonds monétaire international (FMI) sur la budgétisation sensible au genre, inspirée par la Mauritanie, a été tenue hier jeudi 7 octobre.
La directrice générale de l’Agence de promotion des investissements en Mauritanie (APIM), Mme Aissata Lam, y a participé à partir de Nouakchott.
Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la présentation d’un budget sensible au genre dont l’initiative est présentée par l’APIM et le ministère mauritanien des Finances afin d’inclure la notion de genre dans le budget.
Le directeur général du Budget, M. Saadbouh Ould Rakkad, a également pris part à la rencontre aux côtés de la directrice générale de l’APIM.
Un budget sensible au genre est un budget qui profite à tout le monde – aux hommes et aux femmes, aux filles et aux garçons – dés lors où il favorise une distribution équitable des ressources entre les sexes et contribue à fournir les mêmes opportunités à toutes et à tous.
Une politique financière dont la Mauritanie a cruellement besoin. En effet, malgré les efforts timides engagés par les autorités supérieures du pays pour rétrécir l’écart entre l’homme et la femme à tous les niveaux socioéconomiques, la junte féminine se trouve elle-même prisonnière des plusieurs pesanteurs.
On peut citer à titre d’exemples parmi ces obstacles qui rendre le budget plus « masculin » l’analphabétisme, le divorce fréquent souvent accompagné d’une famille nombreuse à nourrir et ne bénéficiant d’aucun appui du père, l’inadéquation entre les rares opportunités d’emploi et les qualifications quasi-nulles des femmes dont la majorité pense, malheureusement sur la base de faux préjugés qu’elles nées pour rester au foyer..
Cette situation est d’ailleurs démontrée sur le terrain de la réalité.
En effet, des filles qui ont eu le bac à l’intérieur du pays, n’auront pas droit à un enseignement universitaire, soit parce que les leurs sont démunis ou qu’ils craignent que leur enfant devenu majeur ne s’égare dans les dérives des grandes villes.
En jouant ainsi sur le budget sensible genre et inspirant les organismes financiers sur cette problématique, les autorités renforcent les chances de limiter la fracture entre hommes et femmes
Avec AMI