Des militaires putschistes ont annoncé ce mercredi mettre « fin au régime en place » au Gabon et avoir arrêté le président sortant Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d’être annoncée dans la nuit.
Jusqu’à ce coup d’État, condamné par la France, ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo. Des habitants ont très vite manifesté dans la rue leur soutien aux militaires tandis qu’Ali Bongo a appelé dans une vidéo ses « amis » à « faire du bruit ».
Ali Bongo, qui a succédé à son père en 2009, a été placé en résidence surveillée « entouré de sa famille et de ses médecins », et l’un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté notamment pour « haute trahison », ont annoncé les militaires putschistes à la télévision d’État.
Le chef de la garde présidentielle, le général Brice Oligui Nguema, a quant à lui été porté en triomphe par des centaines de militaires, selon des images diffusées par la télévision d’État.
Les réactions internationales à ce nouveau coup d’État dans un pays d’Afrique francophone, n’ont pas tardé : la Chine a appelé à « garantir la sécurité d’Ali Bongo » tandis que la France, ex-puissance coloniale, a « condamné le coup d’État militaire en cours ». La Russie a fait part de sa « profonde préoccupation » tout comme le Commonwealth, organisation que le Gabon a rejointe l’an dernier.