Une formation en langues nationales organisée au profit de près de 28 enseignants a été lancée jeudi 16 novembre courant.
Objectif : formation des enseignants aux compétences et aux méthodes pédagogiques de l’enseignement des langues nationales (Pulaar, Soninké et Wolf).
La session est organisée en perspective la loi directive de la réforme éducative, qui précise que l’enseignement des langues nationales débutera à titre expérimental à partir de la prochaine année académique 2024-2025.
Cette loi a été mise en œuvre à travers le décret portant création de l’Institut national pour la promotion de l’enseignement des langues nationales, dans lequel ses organes et ses équipes stipulés dans le décret, ont été complétés, et des fonds ont été mobilisés au titre de l’exercice budgétaire en cours, qui prévoit, également, un appui logistique, a indiqué à cette occasion, le gouvernement représenté par le ministre de l’éducation nationale Mokhtar Ould Dahi.
L’Institut national pour la promotion et l’enseignement des langues nationales, en coopération avec les services des ressources humaines, a supervisé l’opération de sélection de 28 enseignants expérimentés qui vont subir cette formation les préparant à enseigner.
Cette session d’introduction et d’échange entre la première promotion, le personnel administratif de l’Institut et les membres du Conseil scientifique, marque le début effectif des activités de l’Institut national pour la promotion et l’enseignement des langues nationales, a précisé Ould Dahi, selon lequel, les mauritaniens se sont mis d’accord à l’unanimité sur une réforme de l’éducation en 2022, qui introduit une réforme fondamentale du système éducatif à tous les niveaux, de l’enseignement préscolaire en passant par le fondamental, le supérieur, le professionnel jusqu’à l’originel, produisant un service éducatif inclusif unifié.
Les langues nationales sont considérées comme des dépositaires et des vecteurs de diversité culturelle, et une source de force et de fierté, ce qui fait que leur éducation renforcera l’intégration culturelle, l’unité nationale et la consolidation des valeurs de citoyenneté inclusive, a ajouté le ministre.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, le directeur général de l’Institut national pour la promotion et l’enseignement des langues nationales avait, auparavant, mis en exergue les objectifs généraux de cette session et son rôle dans la préparation scientifique et pédagogique des enseignants spécialisés, conformément au processus de réforme de l’éducation engagé par la Mauritanie au cours des dernières années.
La décision de l’Etat d’enseigner les langues nationales est l’accomplissement des engagements du Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a-t-il dit, qualifiant cet évènement est d’une grande importance, car il s’agit d’une étape essentielle sur le chemin de la promotion et l’enseignement des langues nationales, sous la supervision directe de l’Institut national pour la promotion et l’enseignement des langues nationales.
Le directeur de l’Institut a souligné que les enseignants qui bénéficient de cette formation ont été sélectionnés sur la base de critères stricts et objectifs, dont la volonté et la conviction d’engagement, qui est la seule garantie de réussite de cette expérience, prévue à la rentrée scolaire 2024-2025, rappelant que tout doit être fait pour assurer son succès.