Le président Mohamed Cheikh Ghazouani a nommé mercredi 15 décembre Hassen ould Zein, à la tête de l’IGE, Inspection Générale d’Etat, désormais rattachée à la présidence de la république mauritanienne.
Hassen ould Zein (photo), qui occupait jusqu’ici le poste de chargé de mission à la présidence de la République, prend la place de Mahfoud Ould Brahim. Hassen Ould Zein fut un conseiller du Premier ministre Zeine Ould Zeidane.
Il a été directeur du Centre mauritanien d’analyses politiques (CMAP) créé par le gouvernement en 2002 avec comme mission d’aider les autorités mauritaniennes dans l’évaluation des politiques publiques qui est devenue une nécessité dans le cadre du programme national de la bonne gouvernance.
Le journal en ligne mauritanien « Mauriweb » a mis mardi 14 décembre à l’index les organes de contrôle des finances publiques notamment l’Inspection Générale d’Etat (IGE). « La propension à puiser dans les caisses de l’Etat, favorisée par l’impunité, est toujours de saison sous nos cieux », rappelle Mauriweb.
« L’IGE ne peut que constater les éventuels actes de mauvaise gestion, de corruption ou encore de détournements de fonds sans possibilité de sévir directement. « La suite à donner » dans ces cas appartient, en dernier ressort, à l’exécutif. Et c’est là où le bât blesse. Souvent, en effet, les mises en demeure de remboursement restent lettre morte car plusieurs segments de l’Etat profond sont éclaboussés par ces affaires au risque de faire éclater la vérité. Des parapluies bien ciblés », conclut le journal.
Récemment, le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, porte-parole du Gouvernement, Mokhtar Ould Dahi a déclaré que le gouvernement a décidé d’augmenter jusqu’à 50 % l’effectif de l’Inspection Générale d’Etat dans le cadre de la lutte contre la corruption.
Le 27 novembre dernier, dans son discours à l’occasion de la fête de l’indépendance, le président Ghazouani avait mis l’accent sur la lutte contre la corruption en réaffirmant la détermination de l’Etat de combattre la corruption.
En l’espace de moins de 2 ans, le président Ghazouani a nommé deux inspecteurs généraux de l’Etat.
Par Babacar BAYE NDIAYE, journaliste à Cridem