Le Burkina attise les appétits de la Russie, et spécialement du groupe Wagner. Le nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, a ouvertement fait part de son intention de se rapprocher de « nouveaux partenaires ». Il cite notamment la Russie. Evgueni Prigojine, créateur du groupe Wagner et proche de Vladimir Poutine, s’est exprimé à deux reprises : le jour même du coup d’État et le lendemain, samedi, confirmant ainsi son intérêt pour le Burkina.
Evgueni Viktorovitch Prigojine « souhaite la bienvenue » et apporte son « soutien » au capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina, dont il assure qu’il « lutte pour la liberté et la justice ». Il avait déjà salué le premier coup d’État en janvier, estime aujourd’hui que le lieutenant-colonel Damiba « n’a pas justifié la confiance des jeunes officiers » qui l’avaient d’abord accompagné, avant, finalement, de le renverser, neuf mois plus tard.
« Jusqu’en janvier dernier, le peuple du Burkina Faso était sous le joug des colonialistes qui pillaient le peuple », déclare encore Prigojine, visant directement la France, avant d’estimer que les militaires putschistes « ont fait ce qui était nécessaire ».
Vers un partenariat avec le groupe Wagner ou la Russie
L’offre de services est à peine voilée. Des contacts ont-ils déjà été noués entre le groupe Wagner et les nouveaux dirigeants burkinabè ?
Dans un communiqué diffusé samedi, les putschistes évoquaient une divergence avec le président déchu, le lieutenant-colonel Damiba, en raison de « notre ferme volonté d’aller vers de nouveaux partenaires, prêts à nous aider dans notre lutte contre le terrorisme ». Le drapeau russe est brandi à chaque rassemblement de soutien aux putschistes, dans la foule et jusque dans les mains de certains soldats. Interrogé sur ses intentions vis-à-vis de la Russie, le capitaine Traoré la cite comme un partenaire parmi d’autres.
RFI