Alors que des économistes, continuent de manifester leur pessimisme de voir le continent africain décoller et s’engager résolument à moyen et long terme dans la voie d’un développement économique véritable, le milliardaire mauritanien Mohamed Ould Bouamatou reste confiant et pense que le take-off africain interviendra très vite et à court terme.
C’est ce qu’il affirme à Financial Afrik, qui demandait son point de vue sur le jugement fait par certains experts, selon lesquels, l’Afrique ne sera véritablement au rendez-vous du développement qu’à la fin des trois prochaines décennies.
Répondant à la question « croyez-vous à une Afrique développée d’ici 2050 ? », l’homme d’affaires est on ne peut plus catégorique:
« Je ne crois pas à des projections aussi éloignées. Donner des projections pour 2050, c’est du bluff. Le temps va très vite, les choses vont vite ».
Et pour argumenter son avis, il dira :
« Il faut faire des projections sur le court terme, une dizaine d’années par exemple, pas plus ».
Allant à une appréciation plus fragmentaire de cette vision optimiste globale du continent, Bouamatou livra pour la même occasion son avis sur les chances du Développement de la Mauritanie
« Personnellement, je crois en la prospérité de la Mauritanie. Notre pays est déjà prospère et riche. La Mauritanie a 600 kilomètres de côtes et 600 kilomètres de fleuve », a-t-il confié.
« En plus de cela, nous avons des mines d’or et des mines de fer. La Mauritanie a déjà tout pour être riche. Si l’on faisait ce que fait le Maroc dans le secteur de la pêche qui a un milliard cinq cent mille emplois, nous n’aurions aucun chômage ici. Donc il faut que l’on s’inspire de l’exemple du Maroc ».
La Mauritanie n’importera pas de légumes sous Ghazouani
Concernant l’autosuffisance alimentaire, comment est-ce possible que la Mauritanie qui a le fleuve Sénégal puisse importer des légumes ? s’interroge-t-il.
« Vous avez déjà vu un seul pays au monde qui importe des légumes ? Ça n’existe pas. Alors, voilà autant d’exemples qui prouvent la décennie de plomb qu’avait instaurée l’ancien régime.
Je suis vraiment confiant qu’avant la fin du mandat du président Ghazouani, le pays n’importera plus de légumes. Nous serons autosuffisants. Et je suis sûr que c’est un objectif que nous pouvons atteindre.
Non loin de ce sujet, il y a 7 ans, Alfred Mignot qualifiait dans une tribune 2020-2050, des « Trente glorieuses » pour l’Afrique ? »
« Quinze années de croissance moyenne à 5 % ont fini par changer notre regard sur l’Afrique : « l’afropessimisme », c’est fini ! Nous voilà presque tous saisis par « l’afroptimisme », qui perçoit surtout le formidable potentiel de croissance du continent. Mais pour que ce scénario d’espoir devienne réalité, l’Afrique devra relever encore bien des défis », écrivait-il.
Bien sûr, à l’instar de tous les scientifiques et économistes du monde entier, la pandémie du Covid-19 qui étrenne le monde entier, pays industrialisés et sous développés confondus et sans discrimination ainsi que ses conséquences désastreuses, échappaient à son champ de visionniste.
Et si l’avenir nous réserve dans les 30 prochaines années de plus pire que le coronavirus, on se serait alors pris à des pures illusions comme nos dirigeants contemporains qui nourrissaient, de leur vivant, de grandes ambitions pour le continent, qui ne sont pas devenues toutes à ce jour une réalité!