Le fils de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, en l’occurrence Beder, vient de faire des révélations inédites sur son père, toujours interné à l’hôpital de cardiologie de Nouakchott.
Très discret, à la différence de tous les autres membres et proches qui tournent en orbite autour de l’ex Chef de l’Etat Ould Abdel Aziz, Beder s’inscrit d’emblée en faux contre les récentes assurances tenues par sa sœur Esma sur l’état de santé de son père, plutôt, non alarmiste comme d’ailleurs son époux Ould M’Sambou s sur le dossier médical d’Aziz.
Beder semble plutôt aligné sur la position mélancolique adoptée par le collectif de défense de Ould Abdel Aziz qui continue de réclamer sa mise en liberté, de qualifier son dossier judiciaire de pur règlement politique et d’exiger son évacuation d’urgence à l’étranger pour bénéficier de soins de qualité.
Beder évoque par ailleurs, l’existence d’un groupe, proche d’Esma et de son mari, qui aurait entrainé, son père contre son gré dans un conflit politique infructueux pour la Mauritanie.
Il n’a toutefois pas révélé de nom, créant un grand suspens chez l’opinion publique sur l’identité des ces incendiaires occultes qui font le chaud et le froid depuis la présidentielle de 2019, plombant considérablement l’atmosphère politique du pays.
Beder a-t-il voulu mettre ici en exergue ce revirement spectaculaire dans la relation de très longue date entre son père et le président Ghazouani, ces deux compagnons d’armes demeurés inséparables pendant plus de 4 décennies ?
En évoquant un différend politique sans impact positif aucun pour la Mauritanie, Aziz fils fait semble-il allusion à cette adversité arrivée à son paradoxisme entre Ghazouani et Aziz et qui semble avoir atteint le point de non-retour, attisée selon ses dires par ces pyromanes tapis dans l’ombre.
Plutôt préoccupé par la priorité de sortir indemne après avoir été testé positif au Covid-19, le président Ghazouani, s’abstient toujours de s’ingérer dans le dossier judiciaire et médical de l’ancien président.
Un dossier devenu très sensible, dés lors où la vie de Aziz est en danger et qu’elle fortement fragilisée par des mois de détention dans un espace de quelques mètres carrés d’un ancien Chef d’Etat, pour lequel, le palais ocre de Nouakchott n’était qu’une prison, d’où ses escapades courantes vers son ranch à Benechab pour humer l’air pur de la brousse loin du tumulte urbain.