Le pôle anti-corruption du Parquet de la République de Nouakchott-Ouest a annoncé, ce mercredi 1er juin, avoir requis le renvoi devant la juridiction compétente des personnalités accusées de corruption dans le cadre du dossier de la corruption n° 001/2021.
Au nombre de 14 au départ, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz inclus, les inculpés appelés à être traduits ne sont plus que 12.
En effet, l’ex ministre des finances et ancien Directeur général du port autonome de Nouakchott dit port de l’Amitié, tous les deux sous la gouvernance d’Aziz, respectivement Moctar Ould Ndiay ( à gauche) et Hacena Ould Ely ( à droite), n’ont pas été couverts par le mandat de renvoi émis par parquet général.
L’instruction visant les prévenus qui s’est poursuivie pendant très longtemps n’aurait pas mené à des accusations crédibles permettant de les maintenir parmi ces gros poissons de l’ère azizienne, qui sont aujourd’hui à la tête de grandes fortunes et dont la majorité des richesses foncières et empires financiers sont inscrits au nom de leurs épouses, enfants et parents, afin d’échapper au fisc et de dissimiler les malversations auxquelles ils s’étaient adonnés des années durant.
Toujours est-il que ce renvoi des inculpés pour comparution devant les tribunaux représente un nouveau chapitre dans le dénouement de ce dossier politico-judiciaire très complexe, et constitue par ailleurs un véritable test de la crédibilité de la justice mauritanienne et du pouvoir politique dirigé par le président Ould Ghazouani