La fondation Léopold Sédar Senghor a organisé, mardi, un panel sur « la conception senghorienne » de l’art africain à l’occasion de l’anniversaire du décès du premier président du Sénégal (1906-2001), a constaté l’APS.
Des étudiants, des disciples, d’anciens compagnons de Senghor ainsi que des professionnels du bâtiment ont pris part à ce panel portant sur le « Parallélisme asymétrique, pour une modélisation des tracés régulateurs des espace-temps négros- africains ».
A travers l’architecture, “on peut saisir cette dimension presque obsessionnelle du président Senghor à l’endroit de l’art”, a rappelé Alioune Badiane, un spécialiste en art visuel. Il s’est félicité de cette belle opportunité offerte par la fondation pour revisiter la conception de Léopold Sédar Senghor de l’art.
La commémoration de l’anniversaire du décès de Senghor à travers un panel sur l’architecture vise à “renouveler son attachement à l’art mais aussi se ressourcer à partir de son œuvre”, a dit Badiane par ailleurs président de l’Académie internationale des arts (AIA).
‘’En revisitant la vie culturelle de l’homme, (…) on comprendra facilement pour quoi le président Senghor tenait beaucoup à l’articulation de la culture à la vie nationale’’, a-t-il souligné.
Selon lui, les concepts enracinement et ouverture, si chers à l’agrégé de grammaire, sont identifiables à la notion de ‘’parallélisme’’ dans le langage informatique et architectural.
‘’Aujourd’hui, les gens travaillent en parallèle, autrement dit, tous les acteurs sont connectés, nous ne sommes plus d’une approche de séquence en cascade’’, a-t-il relevé.
‘’Le parallélisme asymétrique, c’est un élément d’architecture, de notre mode de fonctionnement en tant qu’humain et de notre rapport avec l’environnement », a expliqué le spécialiste en art visuel.
APS