La démocratie n’est pas un régime politique qui nous vient ex nihilo, elle est un fait présent qui est le résultat d’une histoire. Ce qui veut dire qu’au-delà d’être un régime politique, elle est un état de civilisation très avancée doublé d’une organisation très claire même si son déroulement fait l’objet de plusieurs critiques dans la philosophie morale et politique actuelle.
Mais il faut comprendre que quand on n’a pas ce que l’on veut, on se contente de ce que l’on a. C’est la raison pour laquelle nous sommes dans une démocratie représentative. Et dans ce cas de figure, la représentation est alors dénoncée comme ce qui particularise toujours les intérêts, alors que la loi est l’expression de la volonté générale et ne sert que l’intérêt général. Toute forme de représentation risque ainsi de remettre en cause l’interêt général en se mettant à servir des interêts particuliers. On ne peut déléguer sa liberté, nous dit Rousseau.
Partant de ce constat, il est alors fondamental que les nerfs des députés soient tendus à l’Assemblée Nationale. Toutefois il faut penser aux institutions qui donnent la possibilité de réunir dans un cadre de dialogue et d’échanges avec tous les règlements nécessaires. L’erreur qu’il faut éviter est de former une association qui réintroduit toujours des particularismes et conduit la volonté générale à errer.Ce qui pouvait être le cas le 12 Septembre 2022 lors de l’élection du Président de l’Assemblée nationale du Sénégal. Les députés de l’opposition voulaient juste remettre en cause la volonté générale qui est la loi au nom de leur propre intérêt. Je ne suis pas un législateur mais raisonnons simplement. Que dit article 54 de la constitution ?
Article 54 :
-La qualité de membre du Gouvernement est incompatible avec un mandat parlementaire et toute activité professionnelle publique ou privée rémunérée.
-Les modalités d’application du présent article sont fixées par une loi organique.
C’est très claire mais puisqu’ils sont toujours dans leur logique, c’est-à-dire la manipulation et la diffamation, ils ont voulu tronquer l’article pour saboter la séance. Car l’aliéna 2 de l’article 54 de la constitution nous renseigne sur les modalités d’application en nous renvoyant à la loi organique.
Et voilà ce qu’elle dit « un ministre a huit jours pour démissionner de son poste de député. La démission est adressée au Président de l’assemblée nationale. Une question simple : Est-ce que quelqu’un qui n’est pas en mission peut démissionner ? Je pense que non. Et quant-on est en fonction, il est légal d’exercer toute activité juridiquement admise à la fiche poste.
Que peut-on retenir dans tout ça ? L’opposition a trahi le peuple, elle a évité toute possibilité de pouvoir gagner la présidence de l’Assemblée à cause des luttes d’intérêts personnels. Et le seul recours était de saboter la séance.
Comment ils peuvent gagner une liste qui a la majorité relative en partant aux élections avec trois candidats différents ? Ils savaient qu’ils ont perdu d’avance la présidence de l’assemblé nationale.
Je termine par montrer pourquoi ces députés de l’opposition ne sont là-bas que pour leurs propres intérêt.
Ils ont boycotté une élections perdue d’avance le 12 tout en acceptant de voter le jour suivant pour des élections où ils espèrent des postes.
Madiaw Diaw, Maitre en philosophie