Yewwi Askan Wi, qui proteste contre l’invalidation de sa liste nationale menée par Ousmane Sonko en vue des législatives du 31 juillet, avait appelé ses sympathisants à faire le maximum de bruit, à 20 heures mercredi, dans tout le pays, à grand renfort de casseroles klaxons. Une « belle réussite » selon la coalition d’opposition. De son côté, le pouvoir minimise.
À chaque camp son bilan du tintamarre qui a retenti mercredi soir dans de nombreux quartiers de Dakar et d’autres villes du pays. Une stratégie qui a fait grand bruit. Pour le porte-parole du gouvernement Oumar Guèye, cette « nouvelle forme d’expression » est aussi un divertissement selon lui.
« Après avoir échoué lamentablement en terme de mobilisation pour demander aux populations de sortir massivement – cela n’a pas été le cas lors de la dernière manifestation -, l’opposition a inventé ce système pour s’amuser. Ce n’est pas une désobéissance civile. »
Le concert de casseroles est un moyen de « résistance », affirment au contraire les responsables de Yewwi Askan Wi. Cela a été « une réussite », et l’opération devrait être renouvelée.
« C’est un référendum parce que toutes les composantes qui n’ont pas pu venir à nos marches, à nos meetings, ont manifesté à leur manière. Je trouve que c’est une bonne alternative, pacifique », réagi la députée et membre de la coalition Aïda Mbodj.
« Nous ne sommes pas là pour faire la fête. Nous avons voulu expérimenter une nouvelle forme de protestation », affirme pour sa part Ousmane Sonko. Le bras de fer avec le pouvoir se poursuit : Yewwi Askan Wi maintient son appel à une nouvelle manifestation le 29 juin.
RFI