Au Sénégal, des leaders politiques demandent l’annulation du Magal de Touba.
Depuis plusieurs semaines, le Sénégal fait face à une troisième vague de coronavirus, avec le virus Delta. Très contagieux, il provoque, en moyenne, plus d’une dizaine de morts depuis près d’un mois.
Face à cette situation, certains pensent que l’Etat doit prendre des mesures courageuses et interdire les évènements religieux, dont le Magal de Touba qui se profile. C’est le cas de Moustapha Diakhaté, ancien bras droit de Macky Sall, et également Ibrahima Hamidou Dème, leader du mouvement politique “Ensemble”. Pour l’ancien magistrat, les autorités doivent prendre leurs responsabilités et poser le débat avec les khalifes généraux des différentes confréries.
“Actuellement, toutes les structures de santé sont saturées. Et, s’il arrive que les cas explosent, on sera dans une situation incontrôlable et qui sera grosse de danger. En tout cas, il ne faut pas avoir peur de poser le débat. L’Etat doit prendre des décisions courageuses, qui sont dans l’intérêt de la santé publique, en concertation avec les familles religieuses. Nous avons des dirigeants religieux qui ont le sens de la responsabilité. S’ils ont les informations nécessaires, je ne doute pas qu’ils puissent prendre les décisions adéquates“, a déclaré Ibrahima Hamidou Dème dans l’émission “Yon Wi” sur la Rfm.
« Il faut que les autorités Etatiques aient le courage de poser cette question et que toute l’opinion publique puisse faire de même. En matière de religion, il n’y a point de contrainte« , ajoute-t-il.
Rappelons que le grand magal de Touba commémorant le départ à l’exil de cheikh Akhmadou Bamba sera bien célébré le 25 septembre 2021.