Le diabète de type 2 est une maladie chronique. Il se manifeste par une résistance à l’insuline, qui empêche l’organisme d’utiliser le glucose comme source d’énergie. Ce dernier s’accumule dans le sang et entraîne une hyperglycémie chronique.
Souvent lié à l’alimentation, le diabète de type 2 est favorisé par une consommation trop importante de glucides raffinés, soit les sucres contenus dans la farine raffinée (pain blanc, pâtes…), les boissons sucrées (jus de fruits, sodas…) et les aliments riches en amidon (pommes de terre, riz, maïs…).
En plus de surveiller le contenu de votre assiette, adapter vos horaires de repas peut aussi contribuer à prévenir les risques. C’est le constat d’une nouvelle étude publiée au sein de l’International Journal of Epidemiology.
Après avoir suivi 100 000 habitants, les chercheurs se sont aperçu que prendre son petit-déjeuner avant 8 heure pouvait réduire le risque de diabète de type 2.
L’heure des repas joue un rôle clé dans la régulation des rythmes circadiens
« Nous savons que l’heure des repas joue un rôle clé dans la régulation des rythmes circadiens et le contrôle du glucose et des lipides, mais peu d’études ont étudié la relation entre l’heure des repas ou le jeûne et le diabète de type 2 », déclare Anna Palomar-Cros, chercheuse à l’ISGlobal et première auteure de l’étude.
L’étude recense 963 nouveaux cas de diabète de type 2 au cours du suivi. Le risque de développer la maladie serait significativement plus élevé (56%) dans le groupe de personnes qui déjeunaient régulièrement après 9 h, par rapport à celles qui déjeunaient avant 8 h.
« Biologiquement, cela a du sens, car sauter le petit-déjeuner est connu pour affecter le contrôle du glucose et des lipides, ainsi que les niveaux d’insuline, explique Palomar-Cros. Cela est cohérent avec deux méta-analyses qui concluent que sauter le petit-déjeuner augmente le risque de diabète de type 2 », ajoute Palomar-Cros.
L’équipe de recherche a également constaté qu’un dîner tardif (après 22 heures) semblait augmenter le risque, tandis que manger plus fréquemment (environ cinq fois par jour) était associé à une incidence plus faible de la maladie. En revanche, le jeûne prolongé ne serait bénéfique que s’il est effectué en prenant un petit déjeuner tôt (avant 8h) et un dîner tôt.
« Nos résultats suggèrent qu’un premier repas avant 8h et un dernier repas avant 19h peuvent aider à réduire l’incidence du diabète de type 2 », conclut Manolis Kogevinas, chercheur ISGlobal et co-auteur de l’étude.
De nombreuses études avaient, en effet, déjà prouvé que l’heure des repas avaient autant, voire plus, d’importance que le contenu de l’assiette en elle-même, que ce soit pour prévenir le diabète ou la prise de poids.
Topsante