L’État des Émirats Unis a fait don, hier dimanche 9 janvier courant, à la Mauritanie de soixante-trois d’antilopes.
Le don s’inscrit selon des sources officielles dans le cadre de la volonté des pouvoirs publics mauritaniens d’œuvrer en faveur de la régénération forestière naturelle, où le rôle de la faune intervient en premier plan.
Le groupe d’antilopes, qui ne manquera pas de susciter les convoitises et l’avidité des braconniers notamment par les Généraux, les ministres et les hautes personnalités du sérail ainsi que les banquiers et les hommes d’affaires, est destiné au parc d’Aouleigatt dans le département de Ouad-Naga, wilaya de Trarza.
Soit à moins de 60 km de la capitale de Nouakchott, d’où un risque énorme posé à cette population en voie de disparition face à des chasseurs sans foi ni loi et même à des administrations rompues à la corruption.
A propos du rôle de la faune sur la régénération forestière naturelle, il y a lieu de mettre en exergue l’importance de la zoochorie (transport des graines par les animaux).
En effet, cette dernière joue un rôle prépondérant dans les forêts tropicales.
L’action de la faune sur la régénération forestière est analysée en fonction des co-évolutions s’étant développées entre plantes et animaux frugivores.
Différentes associations entre certains types de fruits et certains groupes de mammifères ou d’oiseaux sont décrites, en insistant sur la spécificité de la dissémination qui en résulte.
Celle-ci est le plus souvent hétérogène dans des sites plutôt favorables au développement des plantules.
Ces diverses modalités de dissémination concourent autant à la colonisation de sites nouveaux qu’au maintien des espèces végétales dans un environnement donné.
Dans le cas des plantes pionnières, la distribution est plus homogène et contribue à alimenter la banque de graines du sol.
Ces graines entrent en dormance et ne germeront qu’après une ouverture de la canopée. La chasse des animaux frugivores pourrait avoir de lourdes conséquences pour certaines espèces végétales notamment.