Selon le Directeur de l’Hôpital Fann, la situation dans son établissement sanitaire est très tendue avec beaucoup de malades (tous âges confondus). La plupart des malades infectés viennent la nuit, affirme le responsable qui déplore l’arrivée souvent tardive des Sénégalais dans les services hospitaliers.
« Nous sommes souvent très débordés. Il y a un flux important de malades qui arrivent chez nous. Parfois, nous sommes obligés de de transférer ces malades dans d’autres centres de traitement comme le SAMU, Dalal Jam ou autres« , a affirmé le Directeur de l’hôpital Fann.
Cheikh Tacko Diop regrette que des personnes attendent d’être très mal en point pour venir se faire consulter à l’hôpital. Il informe que le CTE de Fann dispose de Tests de Diagnostic rapide Covid-19, pour dépister les malades en moins de 30 minutes.
Il appelle les Sénégalais à aller se faire vacciner pour éviter de développer les formes graves de la maladie.
A Fann, hôpital de référence proche de l’université, au coeur d’une capitale de plus de trois millions d’habitants, les ambulances amènent des patients au souffle court, venant souvent d’autres hôpitaux.
Plus souvent qu’à leur tour, le Dr Diop est obligé de les renvoyer, par manque d’oxygène.
« On refuse, pas parce qu’on ne veut pas les prendre, mais on n’a pas d’endroit où les mettre pour les prendre en charge. Vous imaginez, on reçoit des malades qui meurent au niveau de la grande porte, ou qui viennent à l’agonie. Parfois même, le médecin, il a les larmes aux yeux », explique-t-il à l’AFP.
Relativement épargné pendant longtemps par la pandémie, le Sénégal, un pays de plus de 16 millions d’habitants, a recensé au total plus de 60.000 contaminations, pour plus de 1.300 décès.