Si vous faites des cauchemars, c’est peut-être mauvais signe. Selon les conclusions d’une nouvelle étude, les mauvais rêves chez les personnes d’un certain âge pourraient être le premier signe de la maladie de Parkinson.
Réveil en sursaut, sueur sur le front, angoisse éphémère : les cauchemars sont loin d’être agréables et bien qu’ils soient souvent occasionnels et sans conséquence, ils pourraient cacher une réalité bien plus sombre à en croire les conclusions d’une récente étude publiée dans la revue eClinicalMedicine et relayée par The Sun. Selon cette nouvelle recherche, ils pourraient être le premier signe de la maladie de Parkinson.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 3818 hommes d’un certain âge pendant 12 ans. C’est en passant au crible leurs données qu’ils ont découvert que ceux dont les mauvais rêves étaient réguliers étaient deux fois plus susceptibles d’en être atteint. À leur grande surprise, les cauchemars étaient survenus plusieurs années avant les symptômes les plus courants de la maladie comme les tremblements.
« Ils devraient consulter un médecin »
« Identifier l’importance des mauvais rêves et des cauchemars pourrait indiquer que les personnes qui subissent des changements dans leurs rêves à un âge avancé, sans aucun déclencheur évident, devraient consulter un médecin », a déclaré le Dr Abidemi Otaiku de l’Université de Birmingham, l’auteur principal de l’étude.
Même son de cloche pour le Dr Katherine Fletcher qui a également pointé du doigt la régularité des problèmes de sommeil chez les personnes atteintes par la maladie de Parkinson. « Des études antérieures ont montré que les rêves des personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent inclure un contenu plus agressif que ceux des personnes non atteintes. Il existe également des preuves que les mauvais rêves pourraient être associés à un déclin cognitif ultérieur », a-t-elle expliqué tout en se félicitant de cette nouvelle avancée.
« Cette étude fournit des preuves supplémentaires que les changements dans le sommeil pourraient être un signe précoce de la maladie de Parkinson. Plus on en saura sur les premiers signes de la maladie et sur la façon dont le cerveau pourrait changer, plus la recherche se rapprochera de meilleurs traitements et d’un remède ».
Pour rappel, la maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer, et la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après les accidents vasculaires cérébraux. On compte environ 200 0000 malades en France, et 25 000 nouveaux cas se déclarent chaque année. Elle entraîne la mort des cellules cérébrales et se caractérise par des tremblements involontaires de certaines parties du corps, des mouvements lents et des muscles raides et inflexibles.
Amandine Zirah