Le peuple crève. Des milliers de familles ne mangent pas leur faim. Certaines d’entre elles arrivent à peine à assurer un repas par jour. C’est cela le portrait le plus répandu de la Mauritanie, au niveau du vaste Tarhil, des quartiers périphériques et dans les régions de l’intérieur du pays.
Au même moment, le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani se promène à l’étranger avec une cadence surprenante, s’il ne fait pas ces pérégrinations aux allures préélectorales dans les régions de l’intérieur.
Les membres du gouvernement ne manquent pas à cette dilapidation indirecte des biens de l’Etat, multipliant les inaugurations sans importance et les tournées à travers le pays, dans l’unique d’accroitre les frais de leurs missions ainsi que de ceux de leurs collaborateur.
Le Premier ministre Mohamed Ould Bilal Messaoud n’échappe guère à cette cabale de destruction des richesses du pays.
Avec une Déclaration de Politique Générale du Gouvernement présentée dernièrement à l’Assemblée nationale et qui laisse à désirer, n’étant qu’un copier-coller, un chapelet de promesses autant en emporte le vent, le Premier ministre vient d’offrir sur le dos du pauvre contribuable, hier dimanche dans la capitale mauritanienne Nouakchott, un dîner somptueux, en l’honneur des députés.
Des parlementaires conviés qui sont en plus d’être chéris et gâtés, par des salaires et privilèges incessamment revus à la hausse, semblent totalement déconnectés de la misère et les conditions pénibles vécues quotidiennement par leurs électeurs.
Le diner en question s’inscrit dans le cadre de la présentation du Premier ministre du bilan de l’action du gouvernementale pour l’année 2023 et les perspectives pour l’année en cours 2024.
Avec des dirigeants qui ne pensent qu’à passer d’une cérémonie à une autre et d’un gala à un festin insensé et onéreux pour le budget de l’Etat, pour un peuple dont 90% n’arrivent à joindre les deux bouts, c’est vraiment le comble du ridicule.
Pourtant cette Déclaration de Politique Générale du Gouvernement a été un fiasco, puisqu’elle n’a rien apporté de nouveau et a été marquée par la domination de l’esprit de l’Etat policier, avec cette expulsion manu militari et indigne de la députée Mariem Mint Cheikh et bien d’autres actes étrangers à l’exercice de l’Etat de droit.