Vous êtes accusés ainsi que d’autres dont le président de l’Assemblée nationale Mohamed Ould Meguett d’avoir tué des éléments de l’armée, s’est adressé en ces termes, le député Biram Dah Abeid, au ministre de la Défense nationale Hanena Sidi Hanena, lors d’une plénière tenue hier dimanche par le parlement en perspective de l’adoption d’un projet de loi.
Il s’agit du projet de loi amendant certaines dispositions de la loi n° 130-64 en date du 24 juillet 1964 amendé fixant le statut des officiers actifs et réservistes de l’Armée.
Ces charges sont reconnues par d’anciens éléments des forces de l’armée en cours en vie, qui indexent d’autres officiers également, a ajouté Biram, selon lequel, le peuple doit être édifié sur ces accusations toujours sans réponses.
L’armée n’est pas une armée nationale, mais plutôt celle d’une seule communauté, en l’occurrence les maures, a-t-il poursuivi, disant qu’elle ne compte pas en son sein des haratines et des kwars, qui sont empêchés de l’intégrer.
C’est également le cas au niveau des autres corps tels les forces de sureté, a-t-il poursuit.
Il s’agit d’un mal dont les gens parlent, a continué le député, accusant les hauts gradés de l’armée d’exercer la politique et de s’adonner aux affaires.
Le Premier ministre Mohamed Ould Bilal s’est dit assuré, lors de la dernière campagne des élections législatives, régionales et municipales de mai dernier, qu’ils remporteront à coup sûr, ces échéances, eu égard au soutien des officiers, que ceux qui ne sont pas soutenus par des hauts gradés ne peuvent gagner les scrutins.
Evoquant le projet de loi objet de la session, le député Biram a affirmé, qu’il ne constitue pas une priorité.
Il existe de nombreuses maladies incurables, mais auxquelles on peut remédier, dès lors où les forces armées continuent de contrôler la situation, d’assurer la sécurité au niveau des frontières, constituant ainsi l’une des rares armées à garantir la tranquillité, et c’est très important, a-t-il souligné.
L’application stricte de l’actuelle loi définissant le statut des officiers de l’armée a conduit à l’apparition de certains dysfonctionnements et lacunes à tel point qu’avec le temps et la succession des tableaux d’avancement, le nombre des officiers supérieurs est devenu sensiblement disproportionné par rapport aux besoins réels, a indiqué quant à lui, le ministre de la défense nationale, à propos du projet de loi susmentionné.
Cet état de fait a entrainé des dysfonctionnements au niveau de la cohésion de la structure hiérarchique des forces armées, étant entendu que l’obligation de l’insertion sur sur la liste d’avancement a accru la difficulté de la gestion efficace de la catégorie des officiers supérieurs, a ajouté Hanena.
Le présent projet vient donc rectifier ces lacunes et dysfonctionnements à travers l’introduction d’amendements sur l’article 20 qui abrogent la condition d’insertion au préalable sur le tableau d’avancement en ce qui concerne la promotion aux grades des officiers supérieurs et exigent que leurs promotions soient par décret pris en conseil des ministres, a-t-il dit. Ce qui permettra une gestion plus efficace de cette catégorie d’officiers et l’adaptation de sa gestion aux critères en vigueur au niveau régional et international et de garantir la cohésion avec la structure hiérarchique des forces armées, a-t-il conclu