Les officiels prennent malheureusement beaucoup de temps pour apporter des éclaircissements sur des nouvelles qui nuisent considérablement à la réputation de l’Etat, notamment à l’étranger, sans qu’elles fassent l’objet d’un démenti immédiat ou d’une clarification qui lève tout équivoque.
C’est ce qui s’est passé à propos de l’ambassade mauritanienne en Angola, dont certains sites ont motivé la fermeture par la locataire, en raison d’impayés cumulés et de préavis sans suite.
Il fallait bien interpeler le gouvernement sur l’authenticité de cette information embarrassante pour un pouvoir qui joue sur tous les fronts pour se forger une image de régime bien portant et soucieux de préserver sa dignité d’Etat solvable.
Interrogé le mercredi 27 octobre sur cette affaire, le ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Moktar Ould Dahi a été on ne peut plus clair :
« Le siège de l’ambassade était loué suivant un contrat depuis 2016 pour un montant d’un million et demi de dollars par mois », a-t-il rappelé d’emblée, soulignant que les clauses se rapportant à ce bail prévoyaient que le paiement s’effectue en monnaie locale, affirmant que le locateur avait déjà reçu le montant prévu, en avance, pour cette année 2021.
Cependant, le propriétaire du siège s’est présenté de nouveau et exigé que l’endroit soit libéré si ses demandes ne sont pas satisfaites, a-t-il dit.
Et d’ajouter qu’près le non satisfaction de ses doléances, le locateur est venu exiger l’évacuation du local, bien que la loi l’oblige à donner un préavis avant la résiliation du contrat.
Fort heureusement, face à cette situation, les autorités angolaises ont intervenu et rétablit la légalité.
Le propriétaire du bâtiment de l’ambassade avait utilisé, selon plusieurs sites mauritaniens, son mari, qui travaille comme officier dans la marine angolaise, pour fermer l’ambassade, rappelle-t-on.
Motif avancé : refus des responsables de l’ambassade de s’acquitter de certains impôts et de tenir compte des changements survenus dans l’échange de la monnaie locale angolaise contre le dollar.
Mais c’était sans compter la suprématie de la diplomatie sur ces malentendus qui se produisent parfois pour des raisons, puisque les autorités angolaises avaient rouvert l’ambassade quelques heures après l’étrange incident