La rentrée scolaire 2023-2024 a été ouverte hier lundi, 2 octobre, en présence du Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouanou. L’éducation était sur la forme au meilleur de ses états avec une imposante mobilisation officielle.
Mais, le fond de ce projet d’éducation qu’on veut être unificateur et curatif de beaucoup de maux, ressemblait à une partie immergée de l’iceberg qui cache bien des mystères. En effet, l’école républicaine, une innovation du système Ghazaouni 2023-2024, qui est actuellement au début de sa seconde année d’expérimentation, suscite les réserves des mauritaniens, notamment des citoyens des régions du sud du pays.
Ces derniers, à travers l’actuel système pédagogique, se sentent victimes de l’arbitraire et y voient un déni volontier de leur Etat de leur identité. Une finalité condamnable qui vient aggraver un autre mal non moindre, à savoir la primauté excessive accordée par les différents pouvoirs politiques mauritaniens depuis 1978 à tous les niveaux de la République à l’arabe et à ses usages abusifs par rapport aux langues scientifiques universelles que sont le français et l’anglais.
Ces langues restent encore des sésames indispensables pour le développement et pour lutter contre le retard technologique et digital des Etats Plus explicitement, ce favoritisme réservé à l’arabe dans le système éducatif, constitue une véritable barrière et un moyen d’exclusion des négro-mauritaniens, tout en constituant un reniement injustifié de leur identité séculaire, que le système éducatif en gestation tente par tous les moyens d’usurper pour tisser des lauriers à l’ethnie maure.
Si officiellement, on se déploie sur les fronts pour mettre en exergue ce qu’on appelle les avantages de l’école Républicaine, celle-ci est sanctionnée par des résultats contraires à l’essence même de l’éducation. En effet, imposer l’enseignement de l’arabe dans les milieux négromauritaniens, c’est malheureusement pour l’Etat, s’investir dans un projet de société voué à l’ échec et qui ne ferait que saper davantage la cohésion sociale.
Autrement dit, décriée dans le sud mauritanien, l’obligation faite aux élèves d’apprendre la langue arabe, a conduit à des résultats contraires de l’essence même de l’éducation unificatrice et moteur de la synergie des peuples.
En effet, une telle école est synonyme d’abandon massif des jeunes des classes et de déperdition scolaire des jeunes filles, qui se sentent exclues d’un enseignement dans lequel, elles sont déjà frustrées par sa nature de déni incontesté de leur identité et de la ruse visant à long terme à les débarrasser de leurs valeurs ancestrales au profit d’autres auxquelles elles sont étrangères…
A suivre