Des directeurs généraux de sociétés publiques ont été révoqués de leur fonction, sur la base d’un rapport accablant établi par la Cour des Comptes et dont on ne serait encore qu’au début de la mise à exécution de ses conclusions.
Réuni dare-dare mercredi passé, en raison d’un voyage imprévu du président mauritanien pour assister aux obsèques du Maréchal président tchadien feu Idriss Déby ( ont lieu ce vendredi matin 23 avril 2021), le Conseil des ministres a décidé, de mettre fin aux fonctions du directeur général de la Société Nationale d’Aménagements et de Travaux (SNATT), relevant du Ministère du Développement Rural Mohamed Mahmoud Ould Yahya et de celui de la Société Nationale de Forages et de Puits, relevant du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement Mohamed Mahmoud Ould El Eyil.
48 heures après, ledit rapport sévissait dans un autre département au rang de ministère, en l’occurrence, le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA).
En effet le directeur général chargé des transports au niveau de ce département, Mohamed Lemine Ahmed Vall a été lui aussi révoqué de ses fonctions, entrainant avec lui l’un des chefs de service relevant de ses compétences.
De prime abord, on peut dire que ces trois limogeages ont un dénominateur commun, à savoir leur étroite corrélation avec des services de grande utilité publique et touchant des pans considérables de la société.
En effet, les Sociétés d’Aménagements et de Travaux et de Forages et de Puits SNATT ainsi que le CSA sont des leviers fondamentaux de l’action gouvernementale qui interviennent directement dans la réalisation de projets entrant dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
A près de deux ans de son arrivée au pouvoir, le président Ould Ghazouani a-t-il décidé de frapper fort pour exiger des résultats positifs et conformes à son programme « Mes priorités » ?
Toujours est-il qu’au niveau de l’administration, c’est la psychose qui s’installe et tout le monde est pris au suspens des secrets du rapport de la Cour des comptes dont les toutes premières victimes sont tombées.
Avec une administration rompue à la corruption, ledit rapport ne pourra s’être arrêté à ces trois recommandations que des opposants au pouvoir ne manqueraient pas d’inscrire dans le cadre de l’arbre qui cache la forêt.