L’Assemblée nationale mauritanienne et des quartiers du centre-ville de la capitale Nouakchott ont été privés d’électricité le mardi matin 19 juillet courant.
Une interruption de courant qui a plongé un moment les députés membres de la commission des finances au sein de l’auguste chambre législatives présents, le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022 transmis par le gouvernement.
Une panne du groupe électrogène du Parlement l’a empêché dêtre opérationnel au cours à ladite réunion, ont affirmé des sources généralement bien informées.
Ledit projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022 présenté jeudi passé au Conseil des ministres, vise principalement à faire face à la hausse des prix du carburant et à couvrir les dépenses sociales liées à l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base pour venir en appui aux groupes les plus vulnérables, en plus de certains défis sécuritaires d’urgence, rappelle-t-on.
L’État continuera à subventionner sans arrêt les hydrocarbures dans une large proportion, avait affirmé le ministre des finances Isselmou Ould Mohamed Mbady, selon lequel l’Etat a alloué 138 milliards d’anciennes Ouguiyas pour faire face à la flambée des prix, mettant en exergue, les 100 milliards d’Ouguiyas dépensées cette année par le budget de l’Etat pour soutenir des projets sociaux.
Malgré le ralentissement de la croissance économique mondiale de 3,6 en 2022 et 2023 contre 6,1 en 2021, les attentes initiales annoncées dans la loi de finances initiale pour l’année 2022 resteront inchangées pour la loi de finances rectificative pour l’année 2022 avec la reprise de l’économie nationale, car il est prévu que la croissance économique atteindra 4,5, contre 4,2 prévus lors de la préparation de la loi de finances initiale 2022, grâce à l’expansion de la production minière en raison de l’augmentation de la demande sur les matières premières d’une part, et la reprise attendue dans les secteurs non extractifs d’autre part, avait-il souligné.
Le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022 intervient, selon le ministre, dans un contexte international caractérisé par la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires en raison de la guerre en Ukraine, et des niveaux élevés d’inflation, qui ont entraîné une pression sur les soldes budgétaires dans la plupart des pays de la région, en plus des effets persistants de la pandémie de Covid-19, qui représente toujours une réelle menace, compte tenu des vagues pandémiques successives.