L’ancien Président de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, et son collectif de défense n’ont pas réussi à faire croire à l’opinion publique leur plaidoyer présentant l’ex Chef de l’Etat comme victime du pouvoir en place, d’être continuellement persécuté et d’être soumis à toutes les restrictions de la liberté.
Assigné à résidence et tenu du respect scrupuleux de certaines mesures relatives à ce placement qui conduit à une marge de mouvement très limité, Aziz est indexé par la Sureté Nationale, d’avoir quasiment tout foutu en l’air.
Dans un communiqué public par la Direction Générale de la Sureté Nationale (DGSN), la plus haute instance en Mauritanie chargée du corps de la police dans le pays et de tout ce qui se rapporte à sa mission, l’ex Chef de l’Etat est indexé d’infractions détaillées qui balaient la thèse de harcèlement, en dehors de la légalité dont il dit être victime.
On reproche à l’ancien Président l’excès de vitesse, l’arrêt brusque au milieu de la route durant la circulation, le changement rapide de direction, l’entrée dans les ruelles étroites et l’engagement brusque dans la direction opposée pour semer la vigilance des agents de la surveillance.
« Le rythme de ces provocations a augmenté au cours des jours du 10-17 et 21 mai -2021 », indique la Sureté nationale.
On lui attribue également un comportement qui a tendance à créer une confusion chez les vigiles chargés de faire respecter l’assignation à résidence de l’ex président.
L’accusé a changé le 24 mai dernier de comportement, en quittant son domicile dans une voiture «Toyota Hilux» conduite par une autre personne, contrairement à son habitude, pour signer à la Direction de la lutte contre les crimes économiques et financiers.
« Au retour, le conducteur a répété les comportements de changement brusque de direction et d’excès de vitesse, s’engageant dans une route secondaire étroite et rebroussant chemin à grande vitesse dans le dessein de charger les agents de surveillance alors qu’ils accomplissaient leurs tâches ».
Ces actes sont légion chez l’ex président et vont se répéter par la suite comme ci-dessous indiqué :
– Le 26/05/2021, un groupe composé de jeunes hommes l’a accompagné à bord de deux voitures, qui ont tenté à plusieurs reprises d’entraver le mouvement de l’équipe de surveillance ;
– Le 27/05/2021, il a induit en erreur l’équipe de surveillance, et a quitté son domicile, accompagné de l’un de ses assistants en direction du tribunal de la wilaya de Nouakchott Ouest alors qu’il n’avait pas reçu de convocation.
Le 28/05/2021, un groupe de jeunes l’a accompagné à bord de quatre voitures qui ont entravé la progression de l’équipe de surveillance jusqu’à ce qu’une de ces voitures entre délibérément en collision avec la voiture de l’équipe de surveillance. Le site d’information El Menassa qui faisait partie du groupe d’accompagnement a commencé à diffuser en direct via Internet l’opération de déplacement dans le but de d’entraver l’équipe de surveillance.
Rappelant qu’elle restera respectueuse de la loi et de ses engagements et de l’observation du seuil maximal de la retenue face à toutes les provocations quelle que soit leur nature ou leur origine, et ce dans le respect des exigences professionnelles, la Sureté nationale de Mauritanie affirme qu’elle agira fermement contre les diffuseurs de fausses nouvelles et de rumeurs malveillantes.