Les besoins de la Mauritanie en légumes sont estimés, selon les données du ministère de l’agriculture, à 300 000 tonnes par an, a affirmé hier mercredi 13 octobre courant, le ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi, selon lequel, la grande majorité, soit 85% de ses besoins sont importés, tandis que les 15% restants sont produits localement.
Le ministre s’exprimait au nom de son collègue de l’agriculture sur la problématique du maraichage au cours de la conférence de presse animée par des membres du gouvernement et relative aux commentaires développant les résultats de la réunion du Conseil des ministres tenue quelques heures auparavant.
255 000 tonnes ont été importés en 2016, dont 165 mille d’Europe et les 90 mille autres du Sénégal et du Maroc, a-t-il ajouté.
« En ce qui concerne la production nationale, elle est évaluée à 45 000 tonnes par an, avec une superficie exploitée de l’ordre de 3000 hectares. Le rendement moyen est ainsi de 15 tonnes/ha », a-t-il précisé.
En outre, le ministre a noté qu’en 2018 l’enveloppe globale des importations en légumes a atteint 28 millions dollars US, selon une étude du ministère de l’agriculture. Cette enveloppe a servi essentiellement à importer des oignons, des patates, des tomates et des carottes.
Par ailleurs, le ministre a souligné que le plan stratégique de développement du maraichage, vise à faire un état des lieux et ensuite à mettre en place un train de mesures pour développer la filière dans le but de couvrir les besoins du pays en légumes.
« Les cinq axes définis dans ce plan stratégiques consistent à : évaluer des besoins du marché national, définir des zones de cultures, vulgariser des modes productions innovants, créer des infrastructures de commercialisation, de conservation et de transformation et organiser, coordonner et faciliter le financement du secteur », note le ministre.
Pour ce qui est de la campagne maraichère 2021 – 2022, le ministre a déclaré que nombreuses actions seront déployées, notamment la création de 12 pépinières collectives dans les principales zones de production et l’accompagnement des agriculteurs, à travers la fourniture d’équipements et la création de périmètres pilotes dédiés au maraichage. A cela, indique le ministre, s’ajoutent l’encadrement technique et la promotion de l’agriculture en zone urbaine ainsi qu’au niveau des familles.